Le blé tendre gagne quelques euros pendant les fêtes
Malgré la fermeture des organismes stockeurs en cette période de trêve des confiseurs, les cours des céréales françaises ont progressé depuis la mi-décembre. La faiblesse de l’euro et le climat aux États-Unis ont soutenu les cours.
Période du 13 décembre au 3 janvier. Les cours du blé tendre ont progressé de 5 euros la tonne ces quinze derniers jours. La Réserve fédérale des États-Unis avait annoncé en fin du mois de décembre la relève de ses taux, entraînant ainsi la baisse de l’euro face au dollar. Un élément qui a participé à la hausse des cours des marchandises européennes, plus attractives sur le marché mondial. La demande internationale a également dopé les prix des céréales à paille, achetant des volumes dans ce contexte de marchandises abondantes et donc de prix bas. Alors que le Maroc et l’Algérie sont actuellement à la recherche de céréales, d’autres importateurs sont passés aux achats, notamment la Tunisie pour 225 000 tonnes (t) de céréales à paille (75 000 t de blé, de blé dur et d’orge), l’Inde pour 200 000 t d’origine ukrainienne et russe, et de l’Égypte pour plus de 500 000 t d’origine russe, ukrainienne, roumaine et argentine.
Autres éléments de nature à raffermir les cours du blé : les conditions climatiques aux États-Unis avec des températures basses qui pourraient avoir un effet sur les cultures. En revanche, le marché physique français du blé tendre était des plus calmes comme c’est souvent le cas en cette période de fin d’année. En orges fourragères, les cours ont suivi le même mouvement que le blé tendre avec une activité intérieure tout aussi réduite.
Alourdissement des volumes
Côtés fondamentaux, Agreste a fait paraître ses estimations de semis en céréales à paille. Ainsi, la sole de blé tendre 2016 serait stable à 5,2 millions d’hectares (Mha), celle de blé dur reculerait de 2,1 % à 362 000 ha et celle d''orge d’hiver afficherait également un retrait (-4 %) à 1,4 Mha. Par ailleurs, le ministère de l’Agriculture a fait état de chiffres de production 2016 réactualisés. Selon ce dernier, les productions de blé tendre, blé dur et d’orge s’élèveraient respectivement à 27,992 millions de tonnes (Mt) (40,91 Mt l’an passé), 1,608 Mt (1,806 Mt) et 10,113 Mt (13,028 Mt). Des chiffres qui contrastent fortement avec les niveaux de production mondiaux. Dernier exemple en date, l’Argentine prévoit une récolte de 15,7 Mt, soit 1 Mt de plus que prévu lors des dernières estimations diffusées, à comparer aux 11,3 Mt engrangées en 2016.
Le marché du maïs français, très calme lui aussi, a observé une petite reprise des cours. Les volumes font défaut en France, contrairement aux autres grandes zones de production mondiale. Ainsi, le marché européen voit des volumes importants issus d’Europe de l’Est notamment. Notons aussi que l’Argentine devrait afficher une belle récolte bénéficiant de bonnes conditions de culture.