La récolte de blé tendre tire à sa fin
(mis à jour) Le blé tendre collecté est de bonne qualité sanitaire et technologique


La collecte de blé tendre de la coopérative Axéréal donne une image relativement flatteuse de la moisson 2022 en France. Ses silos se situent essentiellement dans les régions Centre et Ile de France.
Si Axéréal fait état d’une extrême hétérogénéité des récoltes, même au sein d’une même zone, les grains qu'elle a collectés, dont le blé tendre, sont d’une « une excellente qualité sanitaire », et d’une « qualité technologique parfaitement adaptée », dit-elle ; s’agissant du blé tendre, la qualité est très satisfaisante pour les moulins du groupe (6 moulins répartis dans la moitié nord) ainsi qu’à ses clients meuniers et pour l’exportation.
Dans son communiqué du 21 juillet, Axéréal indiquait un taux protéique de 11,9 %. A l’échelon régional des Pays de la Loire, la note de conjoncture de la Draf (Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt) au 1er août indique, selon les premiers résultats sur la qualité régionale, un taux de protéines légèrement inférieur à 11,3 %.
L’hétérogénéité demande aux organismes stockeurs du travail d’homogénéisation des lots, et des poids spécifiques un peu réduits réduisent le rendement en farine chez les meuniers. Le taux protéique est un atout pour la panification et l’alimentation animale. Il est un peu faible au nord de la Loire, selon le cabinet d'analyse Agritel, qui avance plusieurs raisons, dont des réductions de fertilisation azotée.
Les blés du Centre et de Bourgogne seront prisés
La moisson 2022 se caractérise par « une extrême hétérogénéité des quantités et des qualités de blé selon les régions », résume Jean-François Loiseau, président de l’Association de la meunerie française (ANMF). L’élu professionnel voit en particulier un gradient nord-sud des quantités et qualités : les régions au nord de Paris étant favorisées en volumes, mais défavorisées en taux protéique, et les régions au sud de la Loire connaissant la situation inverse. Entre les deux se positionnent le Centre et la Bourgogne, qui détiennent de bons poids spécifiques et taux protéiques. « Des meuniers du nord de Paris sollicitent déjà nos blés », se félicite Jean-François Loiseau, qui préside également le groupe Axéréal, établie dans le Centre. Comme la meunerie est un métier d’assemblage de variétés, cet approvisionnement plus au sud ne sera que complémentaire, et pas systématique, selon l’ANMF. Un rappel : le taux protéique du blé tendre est corrélé à l’élasticité de la pâte et sa capacité à prendre du volume. Il importe surtout en panification.