Le blé européen plonge face à la hausse de l’euro et l’offre russe
Sur le marché à terme européen, les prix du blé ont plongé hier vers les 180 €/t, au plus bas depuis un mois. Ceci face à des révisions à la hausse de la production russe (estimées entre 79 et 80 millions de tonnes en 2020), et malgré une récolte européenne en très net repli par rapport à l’an dernier selon le cabinet Agritel. Une tendance d’autant plus accentuée par la force de l’euro qui freine la compétitivité du blé européen sur le marché mondial. La devise européenne a connu en juillet son meilleur mois par rapport au dollar depuis 2010, rapporte l’AFP. Profitant du repli de la céréale, l’Égypte a lancé un appel d’offres en blé avec probablement la mer Noire comme fournisseurs au regard de leur compétitivité face à leurs principaux concurrents. Sur la scène internationale on note également un appel d’offres de la Thaïlande pour 192 600 t de blé fourrager origine optionnelle, et pour 107 700 t d’orge fourragère origine Australie. La Jordanie lance également un appel d’offres pour 120 000 t de blé. Du côté du maïs, les cours sont soutenus en raison du déficit hydrique persistant en France. Agritel fait état de "dégâts irréversibles" sur les parcelles non irriguées et situées hors façade atlantique, faisant craindre des baisses de production.