Des pratiques à l’achat comme à la vente entre janvier 2011 et avril 2013
L’Autorité de la concurrence enquête sur une entente dans la charcuterie
Après les endives, la farine en 2012, et plus récemment les yaourts en 2015, l’Autorité de la concurrence est lancée dans une enquête sur une entente dans les produits de charcuterie vendus dans les grandes surfaces, sous marque de distributeur ou premier prix, selon Le Monde. 14 entreprises de ce secteur sont soupçonnées de s’être entendues sur les prix autant à l’achat, dans leurs approvisionnements auprès des abatteurs de porcs, qu’à la vente auprès des distributeurs. Sont notamment citées dans l’article l’ex-Financière Turenne Lafayette, Fleury Michon, Nestlé et Les Salaisons Celtiques. Les segments des lardons, du jambon ou du saucisson sont dans le viseur de l’autorité, pour des ententes à l’achat pour certains, et à la vente pour d’autres. Il s’agirait d’une première enquête sur une entente dans les deux sens, en amont et en aval. Selon le quotidien, ces pratiques auraient eu cours entre janvier 2011 et avril 2013. L’affaire a commencé le 2 octobre 2012 par la demande de clémence « d’une entreprise des secteurs de l’approvisionnement en jambon et de la fourniture des produits de charcuterie ». L’Autorité de la concurrence a confirmé l’existence de cette procédure mais n’a pas souhaité en dire davantage. Sa décision semble être attendue au milieu de l’année 2019. Elle a d’ores et déjà envoyé des notifications de griefs aux industriels, dont Campofrio Food (Aoste) qui a demandé une procédure de clémence.