L’artificialisation des sols s’accélère à 9 % du territoire
Les sols artificialisés (sols bâtis, sols revêtus ou stabilisés et autres sols artificialisés) progressent en atteignant 9 % du territoire français en 2009, selon une étude d’Agreste Primeur. Leur avancée s’accélère, avec une moyenne de +1,9 % par an entre 2006 et 2009. Sur cette période, les espaces agricoles et naturels perdent 236 hectares par jour, soit l’équivalent d’un département français tous les 7 ans (610 000 hectares), contre un département tous les 10 ans d’après une enquête menée entre 1992 et 2003. Résultat : l’agriculture ne s’étend plus en 2009 que sur 54 % du territoire et la sylviculture sur 24 %. Elle occupe essentiellement des terres cultivées et des surfaces en herbe, mais aussi des espaces artificialisés comme les bâtiments d’exploitation ou les serres. Entre 2006 et 2009, ces usages agricoles perdent 1 % au profit de l’industrie, des services, de l’habitat, des transports et des loisirs. C’est l’élevage qui recule le plus significativement, alors que les productions végétales progressent. Les surfaces toujours en herbe perdent 415 000 hectares sur la période, principalement au bénéfice des sols cultivés qui gagnent 276 000 hectares. Il est vrai que la réciprocité est importante entre ces deux occupations : 748 000 hectares toujours en herbe sont mis en culture, alors que 508 000 hectares suivent le chemin inverse.