L’Aquitaine « l’autre pays de la pêche »
Le naufrage du Prestige en novembre 2002 et ses milliers de boulettes de fioul échouées sur les plages d’Aquitaine ont fortement fait souffrir les pêcheurs de la région. L’an passé, les ventes des criées régionales ont connu un recul des volumes vendus de 7% et une baisse des prix moyens de 2% (source Ofimer). Sur le port de Saint-Jean de Luz/Hendaye, l’activité a reculé de 12% et les cours ont accusé un repli de 7%. Un an et demi après la tempête, les plages d’Aquitaine sont à nouveau redevenues propres et les pêcheurs -qui ont largement participé à leur nettoyage- réunis au sein comité régional des pêches maritimes et des élevages marins d’Aquitaine (CRPMEM) ont décidé de communiquer auprès du grand public. Du 21 au 30 juillet, les auditeurs de 15 radios locales pourront jouer et gagner des produits de saison. En parallèle, 177 panneaux d’affichage du réseau France Rail seront animés des couleurs de la pêche d’Aquitaine dans 3 gares clés : Paris Montparnasse, Bordeaux et Bayonne. 177 affiches seront placardées dans les agglomérations d’Arcachon, Bayonne, Capbreton et Saint-Jean de Luz/Hendaye du 2 au 11 août 2004. Le CRPMEM d’Aquitaine a également publié des kits (1 affiche et 1 jeu de dépliants recettes) qui seront distribués par quelque 3000 poissonniers de la région Grand Sud.
Une marque régionale à l’étude
En tout ce programme de promotion représente un budget de 160 000 euros, financé à 80% par le Conseil régional, les Conseils régionaux et l’UE et à 20% par les professionnels. Par cette campagne, les pêcheurs veulent revaloriser leur image mais également montrer qu’il existe une entité pêche d’Aquitaine. Au sein même de la filière, les ports du pays basque et le bassin d’Arcachon, séparés géographiquement par les Landes, restent assez indépendants. Après une campagne de communication commune, l’étape suivante vers une identité régionale pourrait être la mise en place d’une marque.
Début juillet, le CRPMEM d’Aquitaine lance une étude de faisabilité sur la valorisation des produits de la pêche régionale qui devrait s’étaler sur une année. Les pistes étudiées seront celles de la marque, du label ou de l’appellation. Si le choix d’une valorisation par la marque était fait, d’ores et déjà les responsables du comité pensent qu’il faudrait qu’elle s’applique à une espèce et non pas à l’ensemble des poissons pêchés.