L’aquaculture dans le viseur de l’ONG Bloom
Avec deux universitaires canadiens, l’ONG Bloom vient de publier un rapport ce mardi intitulé « Le côté obscur de l’aquaculture ». L’organisme y dénonce la transformation de poissons comestibles en farine pour l’aquaculture. « 90% des poissons réduits en farine et en huile sont parfaitement comestibles », souligne ce rapport. « Au lieu de contribuer à la sécurité alimentaire, en particulier dans les pays en voie de développement », ces poissons sont utilisés entre autres "pour élever des saumons pour les pays développés », est-il écrit. Selon Bloom, « environ 57% de la production mondiale de farine de poisson approvisionnent le secteur de l'aquaculture pour l'élevage de poissons, 22% le secteur porcin et 14% le secteur avicole », le reste étant notamment utilisé pour l'alimentation d'animaux domestiques. Le rapport met en avant la concurrence directe entre les navires de pêche et les pêcheries vivrières locales, notamment en Afrique de l’Ouest et considère que « tout le cycle de la pêche minotière (…) est contraire au code de conduite pour une pêche responsable établi par la FAO ». L'ONG recommande notamment d'interdire la certification « pêche durable » pour la pêche minotière et de fabriquer des farines protéinées à partir d'insectes plutôt que de poissons.