L'évaluation du risque attendue début 2021
L’Anses dresse un état des lieux sur les nanoparticules dans l’alimentation
L’agence nationale de sécurité alimentaire (Anses) a indiqué mardi proposer un état des lieux de la présence de nanomatériaux manufacturés dans l’alimentation ainsi qu’une méthode permettant de déterminer l’approche la plus adaptée pour l’évaluation des risques sanitaires des aliments contenant de tels matériaux. L’Anses précise dans un avis avoir référencé 37 substances utilisées en tant qu’additifs ou ingrédients alimentaires et pour lesquelles elle considère que la présence de nanoparticules est avérée (7 substances) ou suspectées (30 substances). Elle considère que l’évaluation du risque sanitaire des substances comprenant des nanomatériaux manufacturés dans l’alimentation doit faire l’objet d’une approche adaptée. Celle-ci permet de voir s’il faut procéder à une évaluation de risques standard ou bien nanospécifiques. L’Anses souhaite appliquer cette approche à une sélection de substances et de proposer une méthodologie d’évaluation du risque nanospécifique. « Les premiers résultats sont attendus d’ici début 2021 », souligne l’Agence dans son avis. À partir des bases de données de l’alimentation (Oqali, GNPD), près de 900 produits alimentaires intègrent au moins un additif. Les sous-secteurs alimentaires les plus concernés sont le lait infantile (25,6 %), les confiseries (15,6 %), les céréales du petit-déjeuner (14,8 %), les barres céréalières (12,9 %), les viennoiseries et desserts surgelés (10,9 %).