Richard Girardot craint une nouvelle déflation en 2019
L'Ania se dit déçue par la loi Alimentation
Les négociations commerciales de cette année n’ont pas reflété les engagements des Etats généraux de l’alimentation, selon l’observatoire des négociations commerciales de l’Ania (Association nationale des industries agroalimentaires). Les 650 retours d’un sondage ont été synthétisés ce matin lors de la conférence de presse économique annuelle de l'association. Ils montrent en particulier que 8 entreprises sur 10 ont déclaré la non prise en compte de l’évolution de leurs coûts. Certes, les mécontents ont eu davantage tendance à répondre. Admettant ce point, le président de l’Ania Richard Girardot a exprimé sa crainte d’une nouvelle déflation en 2019 pour l’ensemble des IAA, qui serait, d’après les calculs de l’Ania, de 0,5% en triple net consolidé. Il demande aux pouvoirs publics de sanctionner les mauvaises pratiques, et aux distributeurs, où sont passés les 600 millions d’euros qu’ils ont gagnés avec le relèvement du SRP (seuil de revente à perte). Néanmoins, Richard Girardot a fait part de sa vision optimiste de discussions qui s’engagent par secteurs avec des distributeurs. La première année de Loi Alimentation demande un jugement indulgent, selon lui. Il affirme que l’Ania reste mobilisée pour restaurer les marges des IAA. Ses services mettent en regard deux chiffres résultant de 6 années de guerre des prix : 3,2 milliards d’euros cumulé par les enseignes et 3,1 milliards d’euros d’excédent brut d’exploitation perdus par les IAA.