Pâtisserie industrielle
Lancement réussi de Crac & Moi pour Brossard
Brossard a réussi le lancement de sa nouvelle gamme de pâtisserie Crac & Moi fabriquée sur son site de Pithiviers. Vingt mille tonnes de produits de la marque y sont fabriquées par an. Les produits tendent vers un meilleur équilibre nutritionnel. Reportage.
Huit mois après le lancement, en octobre 2018, de la gamme Crac & Moi, l’industriel de l’épicerie sucrée et de la pâtisserie Brossard en tire un bilan positif, avec 1,8 million de paquets vendus. « Cette gamme est source de croissance sur le segment multicouche. Elle a atteint en huit mois un taux de pénétration de 4,7 % », commente Armelle Lecointe, chef de projet recherche et développement chez Jacquet Brossard lors d’une journée presse le 5 juillet.
Composée de trois références lors de son lancement (chocolat, framboise, tout chocolat), la gamme s’est élargie avec la saveur poire en mars 2019. Crac & Moi a nécessité deux ans de mise en place, 12 000 heures de travail pour les équipes de Brossard avec 500 recettes élaborées. « Certains concepts n’ont pas été retenus, mais nous allons valoriser une partie de ces heures passées à élaborer ce projet sur les innovations à venir », précise Marie-Laure d’Hoop, directrice communication et RSE de Jacquet Brossard.
10 millions d’euros dans une nouvelle ligne de production
Le site industriel du groupe Jacquet Brossard, situé à Pithiviers dans le Loiret (45), où sont fabriqués tous les produits de la marque Brossard, a investi 10 millions d’euros pour s’équiper d’une ligne de production pour la confection des gâteaux Crac & Moi. « Cette ligne a été installée en 2016 à un an d’âge et provient de Russie, où elle n’avait jamais été utilisée. Elle servira aussi pour les innovations de 2020 », souligne Jean-Louis Franc, directeur du site industriel de Pithiviers depuis juin 2015.
Brossard, propriété du groupe coopératif Limagrain depuis 2011, est aujourd’hui en France numéro 2 sur les pâtisseries industrielles et numéro 1 sur les gâteaux moelleux pour enfants et sur les brownies. La marque vend à l’année 60 millions de paquets et réalise 113 millions d’euros de chiffre d’affaires en France.
Une production stable depuis cinq ans
Le site de production de Pithiviers a doublé sa production entre 2000 et 2014, s’établissant aujourd’hui à 20 000 tonnes à l’année. « Ce chiffre est stable depuis cinq ans, car nous avons rationalisé notre portefeuille », indique Jean-Louis Franc. Par ailleurs, le site s’est récemment équipé de deux silos d’une capacité de 50 tonnes chacun : un pour le sucre et un autre pour la farine. Chaque mois, 20 tonnes de chocolat et 10 tonnes de farine sont utilisées pour produire les références Brossard.
Le temps de fabrication entre le dosage et la mise en caisse est compris entre 45 minutes et 1 heure. Le site est aujourd’hui à un niveau de saturation de 80 %. « Nous avons encore le potentiel d’augmenter notre production si nous le souhaitons, car certaines de nos lignes ne sont pas en trois-huit. Quelques-unes ne tournent pas la nuit, d’autres ne tournent pas le week-end », explique Jean-Louis Franc.
Vers une amélioration nutritionnelle des produits
Brossard souhaite améliorer la qualité nutritionnelle de ses produits. « Nous avons été la première marque de pâtisserie à signer une charte PNNS (programme national nutrition santé, ndlr) en janvier 2016 en nous engageant à afficher le Nutri-Score sur nos produits », assure Marie-Laure d’Hoop.
Trois ans plus tard, le taux de sucre des brownies a diminué de 20 % et le taux d’acides gras saturés dans les gâteaux Savane a baissé de 60 %. « Nous travaillons actuellement sur une diminution de taux de sucre du Savane », ajoute-t-elle. Le Nutri-Score arrive en ce moment sur les packagings des produits Jacquet Brossard, qui sont à 95 % A ou B. Il sera apposé sur tous les emballages des marques d’ici à mars 2020.
Objectif pour les pâtisseries : « passer en C »
Les pâtisseries étant pour la plupart en D, « le Nutri-Score va permettre d’accélérer les améliorations nutritionnelles de ces produits, avec pour objectif de passer en C », affirme Marie-Laure d’Hoop. L’équipe de recherche et développement de la marque travaille aussi sur la réduction des listes d’ingrédients. Outre les profils nutritionnels, la politique de la responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) va plus loin avec « des engagements de la marque de ne plus utiliser d’œufs de poules élevées en cage d’ici à 2025 et de ne plus utiliser d’huile de palme dans aucun de nos produits d’ici à 2021 », déclare Marie-Laure d’Hoop.
Aujourd’hui, 80 % des références Brossard en sont déjà dépourvues. « Nous avions lancé en 2014 une référence de Savane sans huile de palme, rappelle Jean-Louis Franc, c’est toujours délicat de toucher à la recette d’un produit phare qui a traversé les générations » après sa création en 1962.
La marque Jacquet présente à l’étranger
Grâce à sa marque Jacquet, le groupe Jacquet Brossard est très présent sur le marché international et y réalise 17 % de son chiffre d’affaires, pour un total de 300 millions d’euros sur l’année 2017-2018. « Le groupe exporte majoritairement vers les États-Unis, où nos crêpes et gaufres ont du succès, mais aussi vers la Corée, le Moyen-Orient et le reste de l’Europe, où la Belgique est notre client numéro 1 », affirme Jean-Louis Franc, directeur du site industriel Brossard de Pithiviers. Jacquet Brossard exporte 540 références pour 180 clients originaires de 107 pays différents, et réalise 48 % de son chiffre d’affaires grâce à ses marques nationales et 35 % en marques de distributeurs (MDD).