Produits laitiers : bonne tenue des achats chinois en début d’année
La Chine a tardé à publier les données concernant ses importations de début 2021, mais elles viennent de sortir et tendent à expliquer la fermeté ressentie sur le marché mondial au premier trimestre.
Sur les deux premiers mois de l’année, les achats chinois de poudre grasse ont atteint 242 290 tonnes, soit 9 % de plus que l’an passé. La hausse est de 36 % pour la poudre de lait écrémé, à 87 346 tonnes, tandis que le fromage progresse de 33 % à 30 683 tonnes. La poudre de lactosérum affiche une hausse très prononcée avec des 125 677 tonnes, les importations ont bondi de 50 %, tirées par les besoins pour l’alimentation animale d’un cheptel porcin en reconstruction. À noter aussi l’envolée des achats de lait liquide, qui ont atteint 156 066 tonnes, soit 62 % de plus qu’un an plus tôt.
À l’inverse, les achats de beurre reculent (-19 %), à seulement 20 970 tonnes. Ceux de poudre de lait infantile se replient de 15 %, à 40 450 tonnes. Il faut rappeler que si la Chine est un gros importateur de poudre de lait, la natalité tend à reculer dans le pays, malgré un assouplissement de la politique de l’enfant unique.
La Chine est le premier client pays tiers de la France pour les produits laitiers, devant le Royaume-Uni, a rappelé récemment Jean-Marc Chaumet de l’Idele lors d’un webinaire organisé par Business France. En 2020, la Chine a acheté 52 760 tonnes de lactosérum à la France, son quatrième fournisseur. L’Hexagone a perdu du terrain face à la concurrence agressive de la Biélorussie et la Pologne. La France y a envoyé aussi 42 500 t de crème (c’est le deuxième fournisseur derrière la Nouvelle-Zélande), 35 200 t de poudre de lait infantile et 12 780 t de lait liquide. La France est le deuxième fournisseur de beurre de la Chine, avec 5 680 t, très loin derrière la Nouvelle-Zélande qui détient 82 % de part de marché.