Libre échange
L’accord UE-Mexique fait bondir la filière viande française
L'Union européenne et le Mexique ont conclu le 28 avril « les derniers points en suspens des négociations sur leur nouvel accord commercial ». Une annonce de la Commission européenne qui a fait bondir l’interprofession bétail et viande. « En pleine crise du Covid-19, la Commission européenne valide l’importation de 20 000 tonnes de viandes bovines mexicaines, aujourd’hui interdites pour raisons sanitaires », s’est exclamé hier Interbev dans un communiqué. Selon l’interprofession, cet accord commercial ouvre le marché européen aux viandes bovines mexicaines à hauteur de 20 000 tonnes par an, à 7,5% de droits de douane. Alors qu’Emmanuel Macron a déclaré en début de confinement que « déléguer à d’autres notre alimentation serait une folie », l’interprofession demande au président de la République d’exiger auprès de Bruxelles « la suspension de toute importation de viandes bovines provenant de pays tiers pendant la période d’état d’urgence sanitaire » et de « s’opposer à ce nouvel accord UE-Mexique ».
En présentant l’accord commercial, la Commission européenne a pour sa part mis en avant la suppression des droits de douane sur l’importation de certains produits européens : la volaille, 25 000 t de fromages, la viande de porc, le chocolat et la confiserie, les pâtes. Bruxelles s’est aussi félicité de la reconnaissance par le Mexique de 340 indications géographiques européennes dont les pruneaux d’Agen et le champagne.