AVICULTURE
La volaille française fait les yeux doux à la RHD
La filière avicole part à la reconquête de la restauration hors domicile. Première étape : sensibiliser, encourager les décideurs à s’engager dans la démarche « volaille française ».
La filière avicole part à la reconquête de la restauration hors domicile. Première étape : sensibiliser, encourager les décideurs à s’engager dans la démarche « volaille française ».
Reconquérir la restauration hors domicile (RHD), c’est l’objectif que s’est fixé l’Association pour la promotion de la volaille française (APVF) pour les années à venir, dans l’espoir de voir les importations françaises se stabiliser puis diminuer. Selon l’APVF, sur les 1,8 million de tonnes produites en France en 2017, seules 70 % sont consommées sur le territoire, dont seulement 16 % en RHD. Un pourcentage trop faible aux yeux de la filière qui souhaite aujourd’hui passer à la vitesse supérieure en matière de valorisation de l’origine France auprès de la RHD. En ce sens, l’APVF va s’adresser directement aux décideurs de la restauration, mais aussi aux élus et au consommateur final via une campagne de communication qui débutera en mars dans la presse professionnelle et à la radio.
Une origine France attendue
L’APVF souhaite interpeller la RHD sur les attentes de ses clients. Près de 9 Français sur 10 estiment important de trouver des produits à base de volaille française en RHD, selon le sondage OpinionWay pour l’APVF, réalisé les 10 et 11 janvier, en particulier dans les cantines scolaires, les hôpitaux, les maisons de retraite et les cantines d’entreprise. Selon le débouché, de 49 % à 62 % des interrogés se disent prêts à payer plus cher pour avoir accès à de la volaille française. Toutefois, de 45 à 48 % répondent qu’ils ne sont pas prêts à augmenter leurs dépenses dans les circuits qui drainent du volume et sont souvent friands de produits importés (restauration rapide, cantine d’entreprise, chaînes de restaurant). Si aucune donnée n’est disponible sur ce point pour les cantines scolaires, les hôpitaux et les maisons de retraite, « les résultats se rapprocheraient des restaurants d’entreprise », estime Frédéric Micheau, directeur des opérations à OpinionWay.
L’APVF estime pouvoir lever les craintes liées au surcoût en rappelant les atouts de l’origine France reconnus par les consommateurs, à savoir la traçabilité (pour 90 % des interrogés), la qualité gustative (85 %) et sanitaire (91 %) et le soutien de l’emploi (89 %). En outre, 84 % des interrogés estiment que la présence du logo « volaille française » incite à l’achat et qu’il renforce la confiance en ces produits.
Accompagner la RHD
Auprès des décideurs de la RHD qui estimeraient difficile de franchir le pas, l’APVF veut mettre en lumière ceux qui ont fait le choix de la volaille française. La filière compte d’ailleurs ériger en exemple l’entreprise Convivio, première à avoir signé le contrat d’engagement pour la RHD, afin de pouvoir apposer le logo « volaille française » sur l’ensemble des produits proposés dans ses établissements en gestion concédée (soit 120 000 couverts par jour). Ce contrat, mis en place entre les adhérents à l’APVF, un avocat et le Bureau Veritas, a pour but de préciser les points à respecter pour pouvoir apposer le logo tout en aiguillant et « simplifiant au maximum les étapes à suivre », indique Arielle Couery, chargée de communication à l’APVF, selon qui, l’association est prête à soutenir la mise en place administrative, mais aussi à conseiller toute structure qui souhaiterait s’engager.