Aviculture
La RHD réceptive au poulet français
Le poulet français relève quelques petites notes d’embellie en ce début d’année, à commencer par une bonne tenue de la demande, notamment en RHD.
Le poulet français relève quelques petites notes d’embellie en ce début d’année, à commencer par une bonne tenue de la demande, notamment en RHD.
Pour Yann Brice, directeur général du Comité interprofessionnel du poulet de chair (CIPC), « les efforts de reconquête de la restauration hors domicile (RHD, ndlr) commencent à se faire sentir, on l’entend sur le marché ». Un ressenti que quelques données semblent vouloir confirmer. Si les chiffres du CIPC font état d’une baisse des mises en place de 7,3 % en janvier 2018 par rapport à janvier 2017, cela ne concerne que les poulets standard et certifiés et masquerait la croissance des mises en place pour le poulet lourd, adapté au marché de la RHD et pour lequel « l’intérêt s’accroîtrait », estime Yann Brice. La filière étant en flux tiré, cela laisse à penser que la restauration est de plus en plus réceptive à réintégrer l’origine France dans ses menus.
Du côté de la consommation à domicile, les relevés FranceAgriMer-Kantar Worldpanel font état d’une hausse de 1,2 % des achats des ménages en cumul annuel au 18 mars par rapport à la même période de 2017, dont une hausse de 5 % pour les découpes qui cache une baisse de 8,1 % pour le poulet prêt à cuire.
Nouvelle hausse des importations
La filière française ne profite qu’en partie de la croissance de la demande. Les importations progressent encore, surtout en provenance d’Europe ; +1 500 t en janvier par rapport à janvier 2017, selon le CIPC, après une année 2017 synonyme de hausse de 12 000 tonnes.
À noter toutefois, une reprise des exportations françaises vers l’Europe (+2 000 t en janvier et +800 t en 2017), qui ne compensent pas le déclin des envois aux pays tiers.