Lait
La production laitière marque le pas en Europe
La croissance de la collecte laitière européenne ralentit, notamment à cause de la sécheresse. En France, les volumes ont été modérés cet été, mais ils pourraient rapidement renouer avec la croissance.
La croissance de la collecte laitière européenne ralentit, notamment à cause de la sécheresse. En France, les volumes ont été modérés cet été, mais ils pourraient rapidement renouer avec la croissance.
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La collecte laitière française a reculé de 1,1 % en cumul sur les sept premiers mois de l’année, comparée à l’an dernier, selon FranceAgriMer. Un repli qui cache des disparités régionales. Tandis que le Grand Est recule de 3,4 % et l’Auvergne Rhône-Alpes de 4,5 %, plombés par la sécheresse, la Bretagne affiche une progression de 1,3 %, et la Normandie se distingue avec une hausse de 2,7 %, grâce à un climat favorable et un cheptel qui se développe. Cet automne, la collecte hexagonale pourrait renouer avec la hausse, en comparaison avec un automne 2018 difficile.
La croissance européenne freinée
En Europe, la collecte laitière a affiché une timide hausse (+0,2 %) sur les sept premiers mois de l’année, selon la Commission européenne. En juillet aussi, elle restait positive (toujours +0,2 %), la hausse des volumes irlandais (+10,4 %), britanniques (+2,7 %) et polonais (+1 %) compensant les baisses allemandes (-1,2 %) néerlandaises (-1,5 %) et italiennes (-1,5 %).
Selon les premières prévisions de la Commission, les températures plus élevées que la normale et les pluies sous la moyenne cet été dans une grande partie de l’UE ont eu des effets négatifs sur les prairies, en France, en Espagne en Allemagne et en Pologne. À l’inverse, le déficit hydrique s’est résorbé outre-Manche. Par ailleurs, le cheptel laitier devrait continuer de reculer, bien que moins fort (-0,7 %) que l’an dernier (-1,6 %). Néanmoins, les rendements pourraient continuer de progresser (+1,2 % pour les pays de l’UE à 15 et +1 % pour les autres), l’écart entre les deux zones géographiques restant considérable.
L’Union européenne ne serait alors en mesure de produire que 850 000 tonnes de lait en plus par rapport à 2018 (+0,5 %).