Un revers pour le gruyère aux Etats-Unis
Le Syndicat interprofessionnel du gruyère français et l’Interprofession du gruyère suisse s’allient pour défendre leur appellation aux Etats-Unis. Mais leur demande de dépôt de marque vient d’être refusé.
Le Syndicat interprofessionnel du gruyère français et l’Interprofession du gruyère suisse s’allient pour défendre leur appellation aux Etats-Unis. Mais leur demande de dépôt de marque vient d’être refusé.
Après la feta, le brie, le camembert, le gruyère vient de prendre un sacré revers aux Etats-Unis. Si les professionnels français et suisses tentent de protéger leur fromage outre-Atlantique, un juge fédéral a estimé la semaine dernière que le terme gruyère est devenu un terme « générique » aux Etats-Unis et ne nécessite, de ce fait, aucun enregistrement au registre des marques afin de le protéger comme toute autre appellation.
Le Syndicat interprofessionnel du gruyère français (SIGF) et l’Interprofession du gruyère suisse ont lancé une demande commune il y a plus de cinq ans pour déposer leur marque aux Etats-Unis. Mais probablement déjà trop tard. C’est dans ce cadre que le juge de l’Etat du Wisconsin a statué contre cette demande, mettant en avant que les producteurs américains en fabriquent eux-mêmes et que le gruyère importé vient principalement d’Allemagne et des Pays-Bas.
Ce sujet sera à l’ordre du jour du conseil d’administration du SIGF qui doit se tenir lundi 17 janvier et d'une nouvelle rencontre avec l’administration suisse le 21 janvier. Les deux organismes professionnels doivent se mettre d’accord sur la suite à donner à ce dossier. Il semble qu’une notification de demande d’appel de cette décision ait déjà été déposée depuis le 10 janvier.
Pour rappel, l’Union européenne avait tenté d’obtenir des protections pour environ 200 produits sous appellation, sans succès, lors des négociations sur le traité de libre-échange avec les Etats-Unis (Tafta ou TTIP). Le roquefort est pour autant un fromage, dont le nom est préservé outre-Atlantique.