Salariés
Fin de conflit à PEP Cocotine.
Le site PEP des ovoproduits Cocotine était à l’arrêt la première semaine de novembre. A l'appel de la FGA-CFDT. Le syndicat soutient les demandes de reconnaissance à travers la filière œufs.
Le site PEP des ovoproduits Cocotine était à l’arrêt la première semaine de novembre. A l'appel de la FGA-CFDT. Le syndicat soutient les demandes de reconnaissance à travers la filière œufs.
Une augmentation de salaire immédiate était demandée par les salariés de PEP Cocotine (Eureden), en grève à Ploërmel (Morbihan) « depuis 7 jours », selon un communiqué de la FGA-CFDT diffusé le mardi 9 novembre, dans lequel le syndicat « soutient sans réserve les revendications des militants ». Mais le 12 novembre, la déléguée syndicale Maryline Etienne nous a informés qu'un accord de fin de conflit avait été trouvé. Selon cet accord, les salariés recevront une prime exceptionnelle de 390 euros modulée, et un accord d’intéressement sera négocié d’ici au 15 décembre. Les grévistes de PEP tentaient d’obtenir ce qui avait été refusé lors de la réunion des syndicats et des employeurs de la branche Œufs et industries en produits d’œufs le 25 octobre dernier. Au-delà de la revendication salariale, c’est toute l’organisation du travail qui est en jeu, comme l’explique le secrétaire national de la FGA-CFDT, Alexandre Dubois. « La situation n’est pas spécifique à Cocotine ; elle est propre aussi à Ovoteam, Matine ou encore Liot », commence-t-il.
« être plus disponibles et réactifs »
« Nous voulons des grilles salariales incitatives et évolutives », résume-t-il. En effet, selon le syndicat, toute augmentation du Smic écrase encore davantage les grilles, décourageant les salariés. « On voit même des salariés arrivés récemment être presque au même niveau qu’un opérateur de dix à quinze ans d’expérience », illustre Alexandre Dubois. « Le périmètre d’activité des salariés de l’agroalimentaire s’élargit, on leur demande d’être plus disponibles et réactifs. Avant, les intérimaires jouaient ce rôle tampon. Ils demandent pour cela de la reconnaissance et davantage qu’une prime pour leur mobilisation pendant le confinement pour Covid », expose-t-il. La FGA-CFDT espère des revalorisations salariales avant la fin de l’année et une avancée du débat dans la filière œufs lors de la prochaine rencontre paritaire le 25 novembre.