Stratégie
Produits laitiers : la fromagerie Gardon teste l’export
Depuis cinq ans, la fromagerie Gardon est en croissance. Cette dynamique a donné envie au dirigeant d’aller prospecter de nouveaux marchés à l’export.
Depuis cinq ans, la fromagerie Gardon est en croissance. Cette dynamique a donné envie au dirigeant d’aller prospecter de nouveaux marchés à l’export.
La fromagerie Gardon dans le Cantal ne connaît pas la crise. L’entreprise familiale créée en 1935 emploie une vingtaine de salariés et réalise un chiffre d’affaires annuel de 5,3 millions d’euros, en hausse de 25 % ces cinq dernières années. Cette dynamique s’explique par la croissance externe.
"On a racheté deux magasins de vente directe supplémentaires, explique Jérôme Gardon, gérant de la fromagerie. On a aussi mis un budget sur la communication et sur le marketing pour faire connaître la marque. Les volumes de ventes ont augmenté de 5 %." La fromagerie Gardon est connue pour son chapelou, son chapelou bleu et son fromage aux artisons.
En 2020, elle a innové avec une gamme de fromages bio - le cantalou et la tomme des trois sucs - qui n’a pas rencontré le succès escompté. "Ça a été compliqué dès le départ, indique le gérant. Chez nous, le fromage a déjà une forte identité terroir alors ça peine à décoller. Mais on ne lâche pas l’affaire !" Comme le bio marche moins bien que prévu, la fromagerie réfléchit à de nouveaux fromages pour enrichir sa gamme.
Et pour élargir ses circuits de distribution, elle a fait appel à un consultant spécialisé dans la stratégie à l’export. "Pour cet accompagnement, j’ai bénéficié des aides de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, précise Jérôme Gardon. Aujourd’hui, j’ai missionné Business France et on est en prospection en Allemagne et en Belgique."
Pour l’heure, la fromagerie réalise 30 % de ses ventes en direct dans ses magasins, le reste chez les grossistes, dans la grande distribution et sur son site e-commerce. Les premiers résultats à l’export sont positifs.