La filière porcine se fixe un plan stratégique pour l’avenir
« Ca prendra un peu de temps », mais les sujets mis sur la table ont été « acceptés par tous », a déclaré hier Stéphane Le Foll, à l’issue d’une table ronde avec tous les acteurs de la filière porcine. Trois engagements ressortent des groupes de travail lancés en octobre dernier. Le plus ambitieux est de « revenir au niveau de production de 25 M de porcs tout en améliorant la performance environnementale des exploitations », la France ayant perdu 2 M de têtes depuis 2010, a expliqué le ministre. Il s’agit de relancer la dynamique d’investissements, qui ne doivent pas être découragés par des procédures administratives plus lourdes que les règles UE. Le Premier ministre a chargé Delphine Batho de mener les consultations afin d’établir les conditions de mise en œuvre d’un régime ICPE (installations classées) d’enregistrement pour les élevages porcins. Un volet du plan concerne des modifications de la LME pour mieux encadrer les relations commerciales. La mise en place d’un système de suivi officiel des prix des pièces de découpe, engagée à FranceAgriMer, vise la prise en compte des fortes variations des coûts des matières premières. Autre point, valoriser l’origine France. La filière s’engage à bâtir un nouveau cahier des charges VPF, intégrant des aspects qualitatifs (qualité sanitaire, normes de bien-être, etc). Elle s’inspire de la démarche QS, qui a permis à la production allemande de se développer.