Une perte évaluée à 200 millions d’euros
La filière pommes de terre demande de l’aide

Estimant que la filière de valorisation de pommes de terre « traverse la plus grave crise de son histoire » le groupe interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre a sollicité le 7 mai le gouvernement français et l’Union européenne pour demander « une aide d’urgence ». Face à l’arrêt de la restauration durant l'épidémie de Covid-19, le surplus de pommes de terres issu de la récolte 2019 est estimé à 450 000 tonnes en France (dont 250 000 t à l’export destinées à la transformation). Alors que la récolte 2020 de pommes de terre doit commencer d’ici quelques semaines « la récolte 2019 actuellement stockée ne pourra rester en stockage auprès de 3000 agriculteurs encore longtemps en raison des risques encourus sur la qualité des conditions de stockages et des coûts additionnels », prévient le GIPT qui pointe le danger « de voir se multiplier les dépôts « sauvages » de pommes de terre ». Si certaines alternatives de valorisation des stocks ont été identifiées (alimentation du bétail, méthanisation, dons, filière amidon, etc.), et présentées aux pouvoirs publics français et européens, « celles-ci ne pourront être mises en œuvre sans un soutien financier public, évalué aujourd'hui à 35 millions d'euros maximum, pour le retrait de ces volumes », estime le groupement. « La perte sèche de valeur liée à l'absence de vente et supportée par la filière est aujourd'hui évaluée à 200 millions d'euros », affirme le GIPT.