Face aux nouvelles matières
La filière cuir veut protéger son nom en Europe
Fini le "cuir" d’ananas, les professionnels veulent protéger le mot cuir dans toute l’Europe.
Fini le "cuir" d’ananas, les professionnels veulent protéger le mot cuir dans toute l’Europe.
Lors de ses vœux à la presse, Frank Boehly, président du Conseil National du Cuir a mis en avant le manque de clarté au niveau européen de l’utilisation du terme cuir. Car si en France, au Portugal et en Italie, le cuir ne peut être qu’animal, il n’y a pas de législation au niveau européen.
« Nous souhaitons que la présidence française soit l’occasion d’harmoniser les usages et de protéger, par décret, dans toute l’Europe, l’usage du mot cuir. ? Fini le « cuir » d’ananas, de maïs, de cactus ou de champignon », détaille Jérôme Verdier, président de la fédération française de la tannerie mégisserie. Une démarche qui est importante devant « la perte de sens et la déconnexion des jeunes. 53 % des 18-24 ans pensent que le cuir n’est pas d’origine animale ! », interpelle Franck Boehly. « Même si l’image du cuir est très bonne auprès des Français en général, le cuir est challengé auprès des consommateurs de demain. Car plus les consommateurs sont jeunes, plus les discours dépréciant le cuir des ONG ou des fabricants de nouvelles matières les touchent, quoique leur production soit extrêmement faible », continue le président.
Les différents acteurs de la filière ont aussi mis en avant leurs engagements environnementaux, « les entreprises de tanneries mégisseries sont les plus contrôlées en France », juge Jérôme Verdier.