Des autocontrôles positifs à la salmonella agona en 2011 dans la poudre de lait
La DGAL met en cause la transparence de Lactalis
Auditionné hier par la commission des Affaires économiques du Sénat, le directeur général de l’Alimentation (DGAL), Patrick Dehaumont a remis en doute la transparence du groupe Lactalis dans l’affaire des salmonelles. Le directeur a notamment révélé que le groupe n’avait pas transmis aux pouvoirs publics des autocontrôles positifs à une contamination à la salmonelle entre 2009 et 2014. Selon ses déclarations, Lactalis « a détecté la présence de la bactérie salmonella agona en 2009 et 2014 dans l’environnement de la chaîne de fabrication. Cette même bactérie a été dépistée en 2011 sur de la poudre de lait, écartée de la commercialisation par l’industriel. En 2013 et 2014, d’autres sérotypes de la bactérie ont été mis en évidence ». Ces tests positifs n’ont pas été transmis aux services compétents de la Mayenne. « Ce que l'on constate, c'est qu'il y a un décalage entre les éléments donnés au niveau de l'inspection et ce qu'on a pu récupérer comme autocontrôles suite à la crise », a déclaré Patrick Dehaumont devant la commission des Affaires économiques. Le directeur de la DGAL s’interroge sur l’absence de réactions du groupe Lactalis suite à ces différentes analyses positives. « Au-delà du fait que ça n'ait pas été transmis, ce qui est dommage, c'est qu'il n'y ait pas eu un questionnement au niveau de l'entreprise sur le fait que c'était quand même étonnant de retrouver une salmonella agona à plusieurs reprises au fil des années, alors qu'on l'avait trouvée en 2005 », a-t-il ajouté. Lactalis n’a pas encore réagi.