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Marée
La criée des Sables-d’Olonne prend du poids

Le projet Vendée Pêche consiste à plus que doubler la superficie de la criée, dont l’activité croît fortement depuis dix ans. L’investissement, porté en majorité par la CCI de Vendée, se monte à 8 millions d’euros.

La criée des Sables-d’Olonne est entrée en fin d’année 2017 dans une phase de modernisation et d’extension majeure. Un investissement qui répond à une progression importante de l’activité de la quatrième criée de France. Entre 2006 et 2016, les volumes débarqués sont passés de 4,8 à 8,7 tonnes (+81 %). La progression est légèrement supérieure pour la valeur débarquée (+87 %), qui a progressé de 23,8 à 44,6 millions d’euros (M€). Le nombre d’acheteurs a, lui, explosé, passant de 76 à 174, soit une hausse de 129 %. « On retrouve un niveau connu dans les années 1990 », relève Anthony Valentini, directeur général de la CCI de Vendée, gestionnaire des principaux ports de pêche du département.

Cette dynamique s’explique pour partie par les investissements des pêcheurs sur la technique et le matériel, le choix d’une approche durable et de qualité, avec des marées raccourcies pour garantir la fraîcheur et une meilleure valorisation du poisson. La criée a aussi mis en place une stratégie de diversification des espèces, faisant venir des produits d’autres ports. « Les mareyeurs cherchent à optimiser leurs achats, on fait en sorte qu’ils trouvent tout ici », observe Anthony Valentini.

Enfin, les achats à distance, qui pèsent aujourd’hui 26 % en valeur, ont participé à cette dynamisation. Pour répondre à cette activité croissante, la CCI de Vendée a donc lancé le projet Vendée Pêche, qui consiste à plus que doubler la surface de l’outil actuel. L’investissement se monte à 8 M€, financé pour l’essentiel par la CCI. Le conseil départemental de la Vendée apporte 1,5 M€ tandis que 2 M€ sont espérés de la part du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP).

Aménagement d’une zone d’achat à distance

Un ancien entrepôt frigorifique va être détruit en ce début d’année pour laisser la place à un nouveau bâtiment de 7 000 m² connecté à la criée existante. La construction doit démarrer cet été pour une mise en service prévue au premier trimestre 2019. De nouvelles cases seront aménagées dans l’extension pour les mareyeurs et leurs activités de filetage et conditionnement. « Ces ateliers vont permettre à des acteurs existants de se consolider et à des nouveaux, petits et moyens, de s’installer », précise Anthony Valentini. La criée des Sables-d’Olonne accueille une grande diversité d’acheteurs : gros faiseurs comme Océalliance et Mericq, régionaux, tel Hennequin, et petits détaillants.

À nous de trouver une filière de valorisation

L’extension va également toucher le bloc tampon, qui permet de dégager la flottille, composée d’une soixantaine de navires, des contraintes horaires en débarquant sa pêche quand elle le souhaite. Une véritable zone d’achat à distance sera aménagée, avec un processus quasi industriel pour la préparation et l’expédition. La criée sera aussi dotée d’un quai réfrigéré afin de mieux garantir la chaîne du froid. Elle va enfin se conformer à la réglementation européenne en implantant une zone zéro rejet. « Charge à nous de trouver une filière de valorisation, ce qui constituera un chantier à part entière », annonce Anthony Valentini.

Des statuts divers pour les criées vendéennes

La communauté de communes du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie a souhaité prendre au 1er janvier 2016 l’exploitation du port de pêche de Saint-Gilles-Croix-de-Vie via une SEM. Afin d’inciter les commerçants locaux à s’approvisionner auprès de la criée voisine, la SEM envisage de créer un label « Poisson du Pays de Saint Gilles ». La criée de l’île d’Yeu est de son côté devenue l’an dernier un point de débarquement. Les pêcheurs débarquent leurs poissons sur la base avancée de Port-Joinville. Une navette frigorifiée les rapatrie chaque nuit vers le centre de marée des Sables-d’Olonne. Ces poissons sont vendus dès le lendemain matin sur la criée sablaise. La vente de gré à gré se poursuit pour trois mareyeurs de l’île d’Yeu.

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