Cotation
La concurrence est forte entre abattoirs de porc
Les prix du porc ont progressé en février partout en Europe, de manière historique, avec 28 centimes de plus en France comme en Allemagne.
Le cours du porc 56 TMP a de nouveau bondi de 6 centimes cette semaine à Plérin, dont 5 centimes lors de la séance d’enchères de jeudi. Il faut dire que les abattoirs doivent se battre pour récupérer les lots dont ils ont besoin pour faire tourner les outils, certains fonctionnaient au ralenti depuis plusieurs semaines. L’offre manque toujours, même si les abattages de la zone Uniporc Ouest peuvent progresser de 4 000 têtes par rapport à la semaine précédente, selon le Marché du Porc Breton, il n’en reste pas moins qu’ils seront inférieurs de 7,4 % à leur niveau de l’année précédente. Les poids progressent, reflet d’un phénomène de rétention par l’amont qui souhaite profiter de l’envolée de prix. Alors que la demande tend habituellement à progresser au printemps, le marché pourrait rester déséquilibré à moyen terme.
Dans le sud de l’Europe, la hausse demeure de mise, l’Espagne annonçant notamment une baisse à venir de ses disponibilités à cause d’une maladie des porcelets. En Allemagne, la cotation a de nouveau été reconduite. Cette stabilité n’est pas le reflet d’un équilibre du marché mais d’un accord de filière pour permettre aux entreprises de l’abattage-découpe de digérer les 28 centimes de hausse appliquée lors d’un mois de février qui a vu tous les précédents records pulvérisés.