La Commission européenne propose de prévenir les crises sanitaires

La crise des œufs contaminés au fipronil était l’objet d’une réunion qui s’est tenue hier à Bruxelles entre hauts responsables européens et une dizaine de ministres venus en personne. Une mauvaise circulation des informations initiales est mise en cause par les cinq États membres parmi les plus touchés : France, Allemagne, Belgique, Pays-Bas et Autriche. Quand un éleveur belge avait décelé la présence du fipronil – antiparasitaire des poules - dans ses œufs, la Belgique avait d’abord communiqué avec les Pays-Bas via le réseau de lutte contre la fraude alimentaire (FFN). Plusieurs semaines s’étaient écoulées avant que l’alarme ne soit donnée au niveau européen, via le RASFF (système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et aliments pour animaux). La Commission européenne se donne comme « priorité » de mieux lier les deux systèmes d’alerte et examinera la possibilité de les combiner sur une plateforme commune. Elle s’est engagée hier à « développer un plan de gestion pour des incidents liés à l’alimentation humaine et animale », dans lequel son rôle de coordination serait renforcé. Les participants à la réunion se sont également mis d’accord pour travailler à la création de postes d’officiers de liaison, qui assureraient des « points de contact » sur des dossiers alimentaires. Le commissaire européen à la Santé Vytenis Andriukaitis a précisé que chaque État membre avait agi dans le cadre de sa législation nationale.