La baisse du soja américain pèse sur le colza européen
Période du 11 juillet au 29 août. Les prix du colza sur les marchés à terme européen et physique français ont reculé durant les mois d’été, essentiellement sous l’influence du repli de ceux du soja coté à Chicago. Le principal élément baissier vient de l’amélioration des conditions météorologiques aux États-Unis. Des pluies sont tombées aux États-Unis ces dernières semaines, limitant les risques de dégradation des plantes liés à la sécheresse. L’analyste américain Pro Farmer a effectué durant la semaine 34 un tour de plaine à l’échelle nationale. Bien que ses projections de récoltes soient inférieures à celle du dernier rapport du Département américain à l’Agriculture (USDA) – au 10 août, ce dernier projetait la production états-unienne à 119,23 millions de tonnes (Mt) –, s’attendant à une récolte nationale à 117,87 Mt, ces chiffres sont supérieurs à ceux de l’an dernier (117,22 Mt). Autre élément baissier, les stocks de soja au Brésil seraient pléthoriques. Notons que la récolte au Canada a débuté. Il est encore trop tôt pour avoir une idée de la future collecte. Cependant, le marché s’attend à une récolte canadienne inférieure à l’an dernier, compte tenu du déficit hydrique.
Au niveau hexagonal, alors que le marché tablait début juillet sur une production nationale à 4,5-4,7 Mt, la tendance se situe plutôt au mois d’août à 5,2-5,4 Mt. Cette évolution n’est pas non plus étrangère à la baisse des cours sur le marché français. L’activité du marché du colza est jugée calme : les acheteurs et les vendeurs ont parfois du mal à s’entendre sur les prix. À titre illustratif, Saipol souhaiterait payer chaque point d’huile au-dessus de la base 40 à hauteur de 1,35 % du prix de la graine, contre 1,5 % antérieurement, mais les organismes stockeurs y sont parfois réticents.
Repli des cours du tournesol, mais…
En tournesol, les cotations françaises ont suivi la tendance baissière imprimée par celles du colza durant les mois de juillet et d’août. Toutefois, on signale ces derniers jours (entre les semaines 33 et 34) une remontée des prix, spécialement concernant la qualité oléique, conséquente à une certaine présence de la demande sur la récolte 2017. Un analyste signale que des usines ont peu de stocks, et doivent se couvrir. Concernant les protéagineux, le contexte est baissier, en raison du retrait des prix du blé tendre et de besoins des acheteurs peu prononcés.