Ingrédients et PAI
La France gagne des points à l’exportation
Les sociétés françaises exportatrices d’ingrédients et PAI s’adaptent aux consommateurs européens avec des produits plus sains, et renforcent leur présence sur les marchés américains et asiatiques.
Les sociétés françaises exportatrices d’ingrédients et PAI s’adaptent aux consommateurs européens avec des produits plus sains, et renforcent leur présence sur les marchés américains et asiatiques.
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La tendance du « mieux manger » gagne en importance et bénéficie aux secteurs des ingrédients et des produits alimentaires intermédiaires (PAI). La France, 3e exportateur européen dans le domaine avec près de 12 milliards d’euros de chiffre d’affaires, voit ses entreprises s’adapter aux nouvelles tendances du marché, en se mettant au « clean label », au bio ou aux produits « sans », rapporte Business France dans la 12e édition de son guide Où Exporter. « Les sociétés se renseignent sur les parfums que veulent les consommateurs, mais aussi sur tout ce qui est ingrédient naturel ou snacking sain », précise Carine Robitaillie, conseillère référente produits laitiers et ingrédients à Business France.
Sans innovation, on perd des parts de marché
En valeur, 68,3 % des exportations françaises d’ingrédients et PAI prennent la direction du reste de l’Union européenne. Sur ce marché, l’innovation est devenue fondamentale pour se démarquer et s’adapter au mieux au consommateur. Même si l’image France est un atout de poids, « nous sommes loin d’être les seuls sur le marché. Si nous n’innovons pas, nous nous faisons grignoter des parts de marché », estime Carine Robitaillie.
Les ingrédients laitiers et BVP ont la cote au grand export
Les États-Unis et la Chine, qui expriment un besoin important en ingrédients, représentent deux marchés offrant de belles opportunités aux entreprises françaises. Les ingrédients et PAI laitiers et de boulangerie-viennoiserie-pâtisserie (BVP) sont très demandés sur ces marchés. Entre 2010 et 2018, les États-Unis ont augmenté leurs importations françaises d’ingrédients de BVP par 2,5, passant de 10 millions d’euros à 27 millions d’euros.
La progression est encore plus spectaculaire pour les ingrédients laitiers (hors lait infantile) passant de 14 millions d’euros en 2010 à 66 millions d’euros en 2018. Les États-Unis sont aussi très demandeurs d’additifs français (hors colorants et conservateurs). La Chine a également augmenté ses importations en ingrédients français, avec pour la BVP des dépenses passant de 16 millions d’euros en 2010 à 22 millions en 2018.
Le pays asiatique a surtout vu sa demande exploser en ingrédients et PAI laitiers (hors lait infantile), avec 43 millions d’euros en 2010 et 171 millions d’euros en 2018. « Les consommateurs chinois sont friands de fromages en cube et beurre en cube. Le pays importe beaucoup de poudre de lait », ajoute Stéphanie Léo, responsable du pôle études Agrotech de Business France.
Un développement difficile du bio
Des tendances de fond s’affirment sur le marché bio, poussant les industriels à proposer des ingrédients bios destinés aux fromages, farines, mélanges pour la BVP ainsi que des solutions à base de légumes ou légumes secs. « Plusieurs difficultés freinent toutefois le développement de cette tendance, comme les difficultés d’approvisionnement en matières premières et une problématique de technologie au niveau du process, selon les industriels », conclut Carine Robitaillie.