[Infographie] Fromage : un marché qui manque de tonus
Le marché international du fromage n’est plus aussi tonique que lors de son pic de 2014, lié notamment à une demande en plein essor pour l’utilisation industrielle, par exemple dans les pizzas. Ces derniers temps, les cours européens ont eu tendance à se tasser. Le cheddar s’affichait en semaine 7 à 3635 €/t sur le marché européen, c’est 6 % de moins que l’an dernier, même période. L’Océanie affiche 3 550 €/t tandis que les prix américains ont péniblement remonté pour atteindre 3 471 €/t. Le gouda reste aussi un peu déprimé tandis que l’emmental allemand, qui n’est échangé pour l’essentiel que dans l’Union s’est repris grâce à un meilleur équilibre offre/demande.
La production européenne est peu évolutive (+0,3 % sur les onze premiers mois de 2018 selon Bruxelles). En 2018, les exportations sont restées stables. Selon l’Institut de l’élevage, les stocks européens de fromage étaient élevés fin 2018, comme un an plus tôt. Aux États-Unis, ils étaient aussi importants et pesaient sur les cours. Les USA sont le premier débouché export pour les fromages européens. Leurs achats ont reculé 6 % sur les onze premiers mois de 2018. 19 % des envois de fromage de l’UE outre-Atlantique sont français.