Inflation : Loué réduit sa production de poulet Label Rouge de 8 %
Alors que les ménages descendent en gamme dans leurs achats, le poulet Label Rouge perd du terrain et les Fermiers de Loué doivent fermer des poulaillers.
Alors que les ménages descendent en gamme dans leurs achats, le poulet Label Rouge perd du terrain et les Fermiers de Loué doivent fermer des poulaillers.
Avec Agra
La consommation de poulet Label Rouge s’effondre depuis la fin du Covid, alerte le Synalaf, dont les estimations de consommation sont relayées par Réussir Agri 72 : le potentiel de production est passé de 126 millions de poulets en 2022, la commercialisation devrait passer à 95 millions en 2023 et « il y a un vrai risque d’arriver à 85 millions en 2024 ».
Lire aussi : Les signes de qualité fragilisés en Bretagne
Un recul de 5 à 7 % des ventes de poulet Label Rouge
Alors que ses ventes reculent sous l’effet de l’inflation, Loué, n°1 français du poulet Label rouge, compte réduire sa capacité de production de 8% (soit 200 poulaillers sur un total de 2500), annonce-t-il le 1er décembre dans Ouest-France. « La stratégie consiste à arrêter l’activité dans les plus vieux bâtiments de nos éleveurs », précise le directeur des Fermiers de Loué, Yves de la Fouchardière. « Nous ne sommes pas en danger. Nous allons juste devoir nous adapter », affirme-t-il, rappelant que « ce n’est pas la première fois » qu’une telle réduction intervient. Le patron de Loué fait état d’« un recul de 5 à 7% de nos ventes », les consommateurs se détournant des produits Label rouge et bio en raison de l’inflation. Les Fermiers de Loué font partie du groupe LDC, mais « nous sommes forcément plus affectés que le groupe LDC qui, contrairement à nous, propose à côté des poulets et des produits volaillers standards », souligne-t-il. Cette mauvaise conjoncture épargne les œufs fermiers Label rouge, dont les ventes par Loué connaissent « une hausse de 8% ». « Nous allons ralentir la production de volailles de chair et accélérer sur les œufs, en construisant (…) de nouveaux bâtiments qui accueilleront des poules pondeuses », indique M. de la Fouchardière.