Industrie-Commerce : L’Ilec demande l’application effective du « déséquilibre significative »
Pour les marques de grande consommation, les négociations 2017 se sont soldées par une nouvelle baisse de tarifs, de l’ordre de 3 à 8%. 70% des adhérents de l’Ilec (alimentaire et non alimentaire) ont dû concéder des tarifs nets en baisse, tel est le constat dressé par Richard Panquiault, directeur de l’Ilec, hier lors d’une conférence de presse. Cette cinquième année de dégradation des tarifs a des conséquences sur la rentabilité, l’emploi et l’investissement. Le directeur général a estimé préoccupant le tableau sur les investissements. Selon l’Ilec, un quart des sites de productions de ses adhérents n’ont plus fait l’objet d’investissement depuis trois ans. Et 15% des adhérents ont revoir à la baisse leur projet, faute de possibilité de financement. L’innovation en a également souffert, avec 25% d’industriels qui ont réduit le rythme des lancements et 15% qui ont dû ajourner celui d’innovations « majeures ». Pour l’Ilec, au-delà de la révision de la LME, qui a été complétée, expliquée, éclairée par les différentes loi Macron, Hamon et Sapin II, il est question de redonner le pouvoir aux industriels de la liberté tarifaire. Pour ce faire, l’Ilec estime que l’application effective de la notion de « déséquilibre significatif » est un prérequis.