Oléoprotéagineux
Hausse modérée des cours du colza
Les conditions de culture ne sont pas idéales pour le colza en Europe. Mais les reculs des prix de l’huile de palme malaisienne et du canola sur Winnipeg ont limité la tendance haussière.
Les conditions de culture ne sont pas idéales pour le colza en Europe. Mais les reculs des prix de l’huile de palme malaisienne et du canola sur Winnipeg ont limité la tendance haussière.
Période du 9 au 16 avril. Les prix du colza ont gagné quelques euros sur les sept derniers jours, conséquence notamment des conditions de culture assez défavorables au sein de l’Union européenne (UE) à 28. L’observatoire européen des cultures, Mars, prévoit les rendements de l’UE en 2019 au 15 avril à 3,19 tonnes par hectare (t/ha), un chiffre stable par rapport au mois dernier. Mais l’organisme confirme que bon nombre de secteurs manquent d’eau actuellement. En France, les dégâts d’insectes s’ajoutent au déficit hydrique. Toutefois, les rendements 2019 sont maintenus à 3,34 t/ha entre mars et avril, l’observatoire rappelant que le colza est une plante capable de se régénérer malgré le manque d’eau. Les échanges en graines de colza sont assez modestes, que ce soit sur l’ancienne ou la nouvelle récolte, rapportent les courtiers.
Du côté des éléments baissiers, notons le recul des cours de l’huile de palme sur Kuala Lumpur, conséquence d’exportations malaisiennes inférieures aux attentes du marché. Les prix du canola ont eux aussi cédé un peu de terrain d’une semaine sur l’autre, toujours en raison des tensions entre le Canada et la Chine. Toutefois, la tendance baissière a été freinée par la possibilité pour les agriculteurs canadiens de réduire leurs emblavements de canola, face au manque de débouchés à l’exportation. Le rapport de StatCan du 24 avril sera à suivre avec attention.
Stabilisation des cours du soja sur Chicago
En soja, les cours sur Chicago se sont stabilisés. D’un côté, des analystes ont revu à la hausse les récoltes brésilienne et argentine. À titre illustratif, la Bourse de Rosario prévoit une récolte argentine pour 2018-2019 à 56 millions de tonnes (Mt), contre 54 Mt précédemment. Mais de l’autre, les négociations entre la Chine et les États-Unis avanceraient bien pour le moment. Les Chinois auraient accepté de réviser leurs politiques de droits anti-dumping appliqués aux drêches de distillerie en provenance des États-Unis, et ces derniers auraient réduit leurs exigences quant à la politique de subventions accordées à certaines compagnies chinoises. Néanmoins, des rebondissements restent encore possibles. Dernier élément haussier : la Nopa (association états-unienne des triturateurs de graines oléagineuses) estime une consommation de graines de soja nationale à un peu plus de 4,63 Mt en mars, contre quelque 4,57 Mt attendues par le marché.
En tournesol, les cours de la qualité oléique restent fermes en France, avec une demande toujours bien présente, déclenchant des affaires. Il se murmure que des transactions à 500 €/t dans le Sud-Ouest auraient été conclues.