Oléoprotéagineux
Hausse des prix du colza, soutenus par la demande
Les cours du colza européen ont progressé dans un contexte de forte demande des triturateurs. Les difficultés logistiques rencontrées par les acheteurs allemands et la baisse de l’euro contribuent à ce mouvement.
Les cours du colza européen ont progressé dans un contexte de forte demande des triturateurs. Les difficultés logistiques rencontrées par les acheteurs allemands et la baisse de l’euro contribuent à ce mouvement.
Période du 6 au 13 novembre. Les cotations du colza sont en hausse sur la semaine, essentiellement portées par la bonne dynamique actuelle de la demande des triturateurs européens. Dans le détail, les industriels français et allemands ont des besoins à couvrir, et les vendeurs profitent d’une certaine disponibilité de camions pour se positionner à la vente, bien qu’ils espèrent de meilleurs prix à l’avenir. Ajoutons à cela les difficultés logistiques rencontrées par les acheteurs allemands, du fait du bas niveau du Rhin actuellement. Des importations de canola canadien sont rapportées sur Rouen. Le groupe Avril a de son côté annoncé le 8 novembre avoir commencé la production et la distribution d’un biodiesel 100 % végétal (appelé Oléo 100) pour les transporteurs routiers et les collectivités, signal favorable à la demande intérieure future. Autre élément haussier : la baisse de l’euro face au dollar, rendant les origines européennes plus compétitives.
Concernant le soja, les cours ont légèrement reculé entre les 5 et 12 novembre sur Chicago. Le rapport de l’USDA du 8 novembre s’est révélé plutôt baissier, projetant les stocks mondiaux à 112,1 Mt pour 2018-2019 en novembre, contre 110 Mt en octobre. Malgré une baisse des rendements états-uniens, passant de 3,58 t/ha à 3,51 t/ha pour la récolte 2018, le département américain à l’Agriculture s’attend à une hausse des stocks nationaux, passant de 24 Mt à 26 Mt, du fait des tensions commerciales avec la Chine. Quant à l’huile de palme cotée à Kuala Lumpur, les prix ont cédé du terrain ces derniers temps, toujours en raison d’un marché qui s’attendait à une hausse de la production et des stocks, et à une baisse des exportations malaisiennes. Ce qu’a confirmé le Malaysian palm oil board le 12 novembre : l’analyste voit les réserves du pays s’accroître de 7,63 %, à 2,722 Mt, la production de 6,01 %, à 1,964 Mt, et les exportations régresser de 2,97 %, à 1,57 Mt entre septembre et octobre. Néanmoins, les stocks malaisiens étaient attendus par le marché à 3 Mt, en raison d’exportations prévues à 1,41 Mt seulement. Ainsi, les prix pourraient repartir à la hausse prochainement.
Rapprochement des acheteurs et des vendeurs en qualité oléique
En tournesol, les prix français de la qualité oléique continuent de se raffermir, les acheteurs se rapprochant un peu plus de l’objectif tarifaire des vendeurs. Ces derniers espèrent toutefois des prix plus élevés, justifiant le peu d’échanges sur le marché. Du côté des tourteaux hexagonaux, toujours recherchés par les fabricants d’aliments, une petite note haussière est rapportée en soja. Le colza et le tournesol sont moins demandés, et voient leurs prix céder quelques euros.
