Céréales
Hausse des prix du blé tendre, face aux rumeurs de mise en place de taxes sur les exportations russes
Les opérateurs ont suivi toute la semaine 50 les rumeurs faisant état de l’instauration de taxes sur les exportations russes de blé tendre. Les prix de l’orge fourragère ont suivi le mouvement haussier. Ceux du maïs ont progressé de manière moins marquée.
Les opérateurs ont suivi toute la semaine 50 les rumeurs faisant état de l’instauration de taxes sur les exportations russes de blé tendre. Les prix de l’orge fourragère ont suivi le mouvement haussier. Ceux du maïs ont progressé de manière moins marquée.
Période du 8 au 15 décembre. Les cours du blé tendre ont gagné du terrain d’une semaine à l’autre sur Euronext et, par ricochet, sur le marché physique français, compte tenu des rumeurs insistantes au sujet de la mise en place de taxes sur les exportations de blé tendre russes. Une telle décision est susceptible de réduire les disponibilités mondiales lors du premier semestre 2021, et donc de tendre encore un peu plus le marché. Le vieil adage du marché indiquant que « les opérateurs achètent la rumeur et vendent le fait » s’est parfaitement vérifié : les informations non officielles ont fait grimper le marché tout au long de la semaine 50, puis, le 14 décembre, les autorités russes ont officiellement déclaré travailler sur l’instauration desdites taxes, provoquant un recul des prix le même jour sur le marché à terme européen. Une taxe de 25 €/t sur les exportations de blé tendre russes pourrait voir le jour entre le 15 février et le 30 juin. Elle pourrait grimper à 50 % du prix de vente si les ventes extérieures dépassent le quota d’exportation de grains de 17,5 Mt sur la période, et ne descendra pas en dessous des 100 €/t. Dans ce contexte, les exportateurs russes se pressent à la vente, afin de ne pas être forcés à se limiter lors de la mise en place désormais fortement probable des taxes à l’exportation. Ceci apporte une certaine pression sur les marchés en ce début de semaine 51.
En France, les primes portuaires sont fermes, face à une certaine rétention des vendeurs. Sur le marché intérieur, les meuniers se positionnent essentiellement sur la nouvelle récolte. De leur côté, les fabricants d’aliments ne se montrent guère intéressés, le produit étant jugé onéreux actuellement. Notons que FranceAgriMer a revu à la hausse les exportations françaises vers les pays tiers, à 6,95 Mt en décembre, contre 6,85 Mt en novembre. De son côté, Agreste table sur une surface 2020 (récolte 2021) de blé tendre à 4,73 Mha, un chiffre jugé bas par le marché qui parie davantage sur un chiffre aux alentours des 5 Mha. Les cours de l’orge fourragère ont également renchéri, à l’image du blé tendre. Toutefois, une baisse des primes portuaires est rapportée sur l’ancienne récolte, face à un repli de l’intérêt acheteur. Une certaine rétention des vendeurs limite le repli desdites primes.
Recul de la demande espagnole en maïs
En maïs, la hausse des cours a été plus modérée. La demande des fabricants d’aliments espagnols s’est effritée, alors que les vendeurs sont présents, pesant sur les prix. En revanche, l’intérêt du nord-UE s’avère intense, dynamisant le marché dans l’est de la France.