Céréales
Hausse des cours des céréales sur un marché calme
Sur les trois dernières semaines, les prix du blé tendre et du maïs ont gagné du terrain, à l’image des marchés à terme européen et états-unien. L’activité n’est guère étoffée en cette période de trêve des confiseurs.
Sur les trois dernières semaines, les prix du blé tendre et du maïs ont gagné du terrain, à l’image des marchés à terme européen et états-unien. L’activité n’est guère étoffée en cette période de trêve des confiseurs.
Période du 10 au 31 décembre. Les prix du blé tendre et du maïs sur le marché physique français ont progressé sur les trois dernières semaines, dans le sillage des marchés à terme européen et états-unien. Sur la période, l’euro s’est quelque peu renforcé face au dollar.
Les prix du blé sur Chicago ont atteint, le 27 décembre, un niveau plus vu depuis août 2018. La céréale a également été soutenue par des prévisions de sécheresse en Ukraine et l’anticipation d’une baisse de la production en Russie, deux importants producteurs mondiaux.
Quelques informations fondamentales sont à rapporter. Le ministère ukrainien à l’Agriculture estime la sole de blé d’hiver à 6,4 Mha (-0,6 % par rapport à 2018) et celle d’orge d’hiver à 1,04 Mha (+3,9 %). Les autorités égyptiennes espèrent que la sole nationale atteindra 1,47 Mha, contre 1,327 Mha l’an dernier.
Des perspectives au Maroc
Les autorités marocaines ont, de leur côté, décidé de supprimer les droits de douane sur les importations de blé tendre, qui s’élèvent actuellement à 35 %, et ce, du 2 janvier jusqu’au 30 avril. Les stocks marocains sont évalués fin décembre à 0,9 Mt, soit 2,5 mois de consommation nationale. Les exportateurs français estiment que le Maroc devra importer durant la campagne 2019-2020 près de 3,8 Mt de blé tendre. En Argentine, après l’annonce d’une hausse des taxes sur les expéditions de céréales et d’oléagineux, les autorités locales discuteraient avec les agriculteurs au sujet d’une éventuelle réduction des taxes pour les producteurs éloignés des ports d’exportations du pays.
Par ailleurs, le conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer a publié ses chiffres de bilan mensuel. Ainsi, l’organisme a révisé à la baisse la production française de blé tendre à 39,46 Mt, mais a rehaussé ses attentes en matière d’exportations, notamment vers les pays tiers, désormais attendues à 12,21 Mt (+200 000 t). Le stock de report est estimé à 2,41 Mt (-0,13 Mt par rapport au mois dernier). En orges, les productions et stocks nationaux sont respectivement réévalués à la hausse à 13,77 Mt et 2,15 Mt, exportations et utilisations se montrant stables. En maïs, FranceAgriMer table sur une moisson hexagonale de 11,86 Mt (+0,02 Mt) et un stock de report de 2,12 Mt (2,22 Mt). Notons que des régions françaises, comme la façade ouest, ont rencontré d’énormes problèmes pour semer les blés tendres, du fait de la pluie. De ce fait, des reports de culture sont à prévoir sur des semis de printemps, comme le maïs, l’orge de printemps ou le tournesol.