Gros bovins : des perspectives assez délicates
Gros bovins : Nouvelles dégradations de l’ambiance commerciale sur le marché des gros bovins. Au vu de l’absence de besoins et d’une offre conséquente, les tarifs ont stagné sur plusieurs marchés en vif, malgré la pression des éleveurs. La question des stocks sur pieds commence à se poser, il semble que les disponibilités vont aller en se développant, d’autant plus dans les régions touchées par la sécheresse.
Le rapport du médiateur va dans ce sens en indiquant que “ le contexte de surproduction risque d’être accentué à l’automne par la sécheresse touchant plusieurs régions d’élevage, qui va inciter les éleveurs à vendre des animaux ne pouvant plus être laissés dans les pâturages”. Le marché pourrait alors être très encombré en octobre puisque “ les procédures de paiement des aides PAC conditionnent le paiement à la détention obligatoire des animaux jusqu’à l’échéance d’octobre ”. Alors que cette période pourrait aussi être synonyme de hausse des réformes laitières si la crise du lait se confirme, la rentrée s’annonce sous de sombres auspices. Des opérations de dégagement pourraient alors être rapidement nécessaires.
Sur le plan de l’export, les mesures proposées par le ministre de l’Agriculture sont accueillies avec précaution par les opérateurs, car la question de la compétitivité de la viande française va aussi se poser à moyen terme. Pendant que les prix se sont raffermis dans l’Hexagone, la tonalité était stable à baissière chez nos voisins, tandis que nos clients habituels (Grèce, Italie) affichent des besoins limités, faute de pouvoir d’achat.
Veaux : Le marché des veaux de boucherie est très calme, pénalisé par la canicule qui règne dans une partie de la France et par la fin de mois. Quelle que soit la qualité considérée, la demande est atone et les tarifs s’effritent, mais le niveau modeste de l’offre limite la baisse.
Ovins : L’Institut de l’élevage note qu’au mois de mai, les importations françaises de viande ovine ont reculé de 7 % à 8 200 téc, faute de consommation.