Approvisionnement
Grippe aviaire : les utilisateurs d’ovoproduits doivent s’attendre à de nouvelles tensions
La grippe aviaire perturbe de plus en plus un marché français de l’œuf déjà déficitaire. Les approvisionnements en œufs et ovoproduits sont compliqués, prévient le SNIPO.
La grippe aviaire perturbe de plus en plus un marché français de l’œuf déjà déficitaire. Les approvisionnements en œufs et ovoproduits sont compliqués, prévient le SNIPO.
Les industriels de l’œuf, rassemblés au sein du SNIPO, préviennent leurs clients par un courrier daté du 8 décembre que les tensions deviennent « toujours plus fortes » sur le marché de l’œuf. En cause, la multiplication des cas de grippe aviaire dans les Pays de la Loire notamment, « région qui regroupe 20% de la production nationale », précisent-ils.
Il manque toujours plus d’un million de poules
Alors que 4,5 millions de poules pondeuses et poulettes ont été abattues au printemps des suites de l’influenza aviaire hautement pathogène, plus d’un million de poules n’ont pas pu être remises en place.
Les cas de grippe aviaire se multiplient
La semaine dernière, 30 foyers ont été déclarés sur les seuls départements de la Vendée et des Deux-Sèvres ; et 15 nouveaux foyers ont été confirmés ce weekend. De quoi compliquer encore le retour de la production, avec l’allongement des vides sanitaires et le blocage des poulettes.
Pas de retour rapide de l’offre d’œuf
« Ces conditions sanitaires impactent fortement et durablement nos capacités de production, et le retour à la pleine production n’est pas attendu avant de nombreux mois » alerte le SNIPO, dont le président, Loïc Coulombel, assure « de la totale mobilisation de nos entreprises pour maintenir au mieux la production et vos approvisionnements en œufs »
Une ambiance commerciale sous tension
D’après les confidences des opérateurs du secteur recueillies par Les Marchés, le manque est critique sur tous les types d’ovoproduits, notamment les petites séries à critères spécifiques. Pas un débouché n’est épargné et les commandes sont souvent livrée de manière incomplète. Les prix des œufs et donc des ovoproduits atteignent des records historiques, ce qui alimente la tension des relations commerciales puisque les utilisateurs doivent à leur tour batailler pour revaloriser leurs prix de vente. Malgré le bond des importations qui a suivi l’ouverture de nombreux cahiers des charges à l’origine UE, le manque reste palpable car toute l’Europe manque d’œufs.