Grippe aviaire : le risque passe à "modéré" en France
Le niveau de risque pour l'influenza aviaire a été passé de élevé à modéré le 16 mars.
Le niveau de risque pour l'influenza aviaire a été passé de élevé à modéré le 16 mars.
Avec Agra
Le niveau de risque en matière de grippe aviaire, jugé «élevé» depuis décembre, a été abaissé le 16 mars à «modéré» au vu d'«éléments sanitaires favorables», a annoncé le ministère de l'Agriculture dans un communiqué. La France «n'a détecté aucun nouveau foyer d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) en élevage depuis le 16 janvier», et aucun en faune sauvage depuis le 12 février, précise le ministère.
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10 foyers de grippe aviaire contre 315 l'an dernier
A date, la France «recense un total de dix foyers» en élevage depuis la première détection dans une exploitation fin novembre. «A titre de comparaison, 315 foyers étaient recensés à la même date l'an passé», précise le ministère. En outre le virus a «une faible incidence sanitaire dans les couloirs de migration ascendants traversant la France», précise le ministère, évoquant des «éléments sanitaires favorables, résultant de la moindre circulation du virus en Europe et surtout de la campagne de vaccination inédite conduite avec succès par la France». Cette amélioration de la situation sanitaire «ne doit toutefois pas conduire à un relâchement de la prévention», souligne le ministère, qui demande «à tous les acteurs de la filière de maintenir leur vigilance et de respecter une application stricte des mesures de biosécurité en vigueur».
Des dérogations de sorties pour les canards
Le ministère de l’Agriculture ajuste les mesures de prévention contre la maladie, via un arrêté paru au Journal officiel le 18 mars. Le texte instaure, en cas de risque «modéré», des dérogations permettant la sortie sur parcours des canards de plus de 42 jours dans les ZRP («zones à risque particulier», soit les zones humides), ainsi que dans les ZRD («zones à risque de diffusion», soit les zones denses). Cette dérogation est conditionnée à une «analyse des risques d’introduction du virus» menée par le vétérinaire sanitaire, prenant en compte, «en particulier, la dimension du parcours». Dans les ZRP, ces dérogations à la mise à l’abri sont également valables pour les poulets et pintades à partir de six semaines, les dindes dès huit semaines et les «poules pondeuses élevées en plein air» (sans condition d’âge). Par ailleurs, toujours en cas de risque modéré, les canards «ayant accès à un parcours extérieur» doivent subir un dépistage sérologique avant tout mouvement «entre deux établissements» (hors abattoirs agréés). Enfin, le texte rend facultative la création d’une zone réglementée temporaire (ZRT) en cas de suspicion d’influenza en élevage, ainsi que celle d’une zone infectée en cas de confirmation sur un oiseau sauvage.