Glyphosate : un rapport pour une plus grande transparence des évaluations
Renforcer les agences, la recherche, associer mieux les citoyens, figurent parmi les recommandations du rapport d'information de l’Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques (OPECST) sur « l'indépendance et l'objectivité des agences chargées d'évaluer la dangerosité des substances mises sur le marché », rendu public hier. Au terme d'un an et demi d'auditions des parties prenantes, ce analyse sur 150 pages notamment comment l'OMS et l'Efsa sont arrivées à des conclusions divergentes sur le glyphosate : cancérogène probable pour la première, mais pas pour la seconde. Parmi les explications, l'OMS ne garde que les études académiques, l'Efsa inclut les bilans des industriels ; la première prend en compte l'impact des coformulants, quand l'agence européenne n'étudie que la molécule ; chaque organisme a aussi sa grille d'appréciation du poids des preuves. Il faut améliorer la transparence des évaluations, notamment livrer au public les données sur lesquelles elles reposent (aujourd'hui couvertes par le secret des affaires), ajoute le texte. Il faut aussi « contrôler les liens d'intérêt déclarés, dans le cadre d'obligations déontologiques fortes pesant sur les personnels et experts des agences », ajoute le rapport.