Foodwatch réclame plus de transparence sur les fraudes alimentaires

Les fraudes alimentaires « se multiplient » en Europe et en France, assure l'ONG foodwatch qui lance jeudi une campagne dans l'Hexagone pour obtenir des autorités françaises davantage de « transparence » notamment sur les sociétés « prises en défaut ». Selon elle, « le sujet reste tabou en France ». « Nous avons au mieux uniquement accès à des informations très générales sur les conclusions de certaines enquêtes menées par la répression des fraudes (DGCCRF) ou la Direction générale de l'alimentation (DGAL). Mais le nom des marques concernées par des fraudes, celui des produits, des fabricants, les quantités et les lieux de vente par exemple, sont la plupart du temps tenus secrets », regrette-t-elle. « Rien ne justifie l'opacité actuelle. Il s'agit avant tout d'un choix politique, aujourd'hui entre vos mains », écrit l'organisation dans une lettre, rendue publique, adressée au ministre de l'Economie Bruno Le Maire et à celui de l'Agriculture Julien Denormandie. Pour sa campagne, qui s'accompagne d'une pétition, l'organisation s'appuie sur un livre intitulé "Manger du faux pour de vrai" (Editions Robert Laffont), fruit d'une enquête sur la fraude alimentaire en Europe menée par Ingrid Kragl, en charge des investigations pour foodwatch.