Foie gras : « Je ne crois pas à la fraude pure et dure »

Les Marchés Hebdo : Pensez-vous qu’il existe un lien entre les récents épisodes de grippe aviaire et le taux de fraudes de 14,5 % constaté par la DGCCRF dans son enquête publiée sur son site le 23 décembre 2019 ?
Michel Fruchet : Je peux vous assurer qu’il n’y a aucun lien entre ces deux éléments d’autant plus que certaines données, comme le contrôle du taux d’eau dans le produit, font partie du b.a.-ba de notre profession. Pour moi, il s’agit davantage d’erreurs de fabrication. Je ne crois pas à la fraude pure et dure, la profession n’ayant justement aucun intérêt à décrédibiliser ses produits peu de temps après les deux épisodes d’épizootie aviaire successifs. Par ailleurs, le rapport de la DGCCRF ne donne pas de précisions et d’éléments factuels permettant de conclure : nous ne savons pas si les erreurs sont de l’ordre de 0,1 ou bien au-delà.
LMH : Des mesures vont-elles être prises par le Cifog ?
M. F. : L’affaire est trop importante pour que nous n’en parlions pas : le dossier sera à l’ordre du jour lors de notre première réunion de l’année, début février. Nous avons transmis des informations, des guides de bonnes pratiques et mis en garde nos adhérents, mais nous n’avons pas un rôle de gendarme.