L’avis d’un logisticien
FM Logistic : « Nous allons gagner en souplesse pour accompagner nos clients dans leur développement »
Les Marchés Hebdo : Ce 10 décembre, vous venez de présenter à la ministre de l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, les activités de stockage de produits de grande consommation, de copacking, de préparation de commandes qu’abrite l’entrepôt de FM Logistic de Mormant, en Seine-et-Marne. Que vouliez-vous lui démontrer en priorité ?
Yannick Buisson : Je voulais illustrer la diversité de nos métiers, leurs innovations technologiques au profit de ses collaborateurs et de l’efficacité des processus, l’intégration de nouveaux collaborateurs. Ces métiers demandent une vision à long terme et des investissements lourds. Le site que nous venons de faire visiter a coûté 50 millions d’euros et il continue d’évoluer. Toute une ingénierie est mise en œuvre pour rendre nos processus aussi simples qu’efficaces.
LMH : Vous dirigez FM Logistic dans plusieurs pays d’Europe de l’Ouest. Les conditions d’exercice de la logistique dans ces autres pays sont-elles plus favorables ?
Y. B. : Notre savoir-faire français est plutôt inspirant pour nos voisins. Mais il est plus facile et moins long d’implanter un site logistique dans des pays frontaliers pour accompagner le développement de nos clients européens.
LMH : Parmi les seize mesures émises par le premier comité interministériel de la logistique, lesquelles répondent particulièrement aux nouveaux besoins de FM Logistic ?
Y. B. : Nous sommes demandeurs de mesures en faveur de la transition énergétique. Que la limite de rachat public d’électricité verte de 100 kilowatts soit portée à 500 kilowatts, que nous puissions développer la production d’hydrogène à partir d’énergie solaire, transformer notre flotte de camions… Nous allons jouer notre partie en faveur de l’emploi, de l’industrie et des villes.
LMH : En quoi les mesures de ce plan profiteront à vos clients ?
Y. B. : Nous allons gagner en souplesse pour accompagner nos clients dans leur développement. La plupart ont des programmes de développement durable. Nous leur fournissons chaque année un bilan de l’impact environnemental de nos prestations. Il y a aussi les innovations technologiques dont nous sommes partie prenante et que d’autres opérateurs peuvent s’approprier. Comme notre technologie d’inventaire digitale que nous avons développée avec Hub One ou l’exosquelette pour soulager les préparateurs de commande, développée avec l’université de Compiègne. Quand nous avons un problème à résoudre, nous trouvons des partenaires.