Consommation
Flemme, fatigue, le prêt à consommer a le vent en poupe
La Fondation Jean Jaurès a publié une passionnante étude sur le manque de motivation des Français depuis la crise sanitaire. De quoi envisager un beau succès pour les produits alimentaires prêts à consommer, aux dépens de la restauration commerciale à table.
La Fondation Jean Jaurès a publié une passionnante étude sur le manque de motivation des Français depuis la crise sanitaire. De quoi envisager un beau succès pour les produits alimentaires prêts à consommer, aux dépens de la restauration commerciale à table.
45 % des Français ont régulièrement la flemme de sortir de chez eux, pour 37 % de nos concitoyens, le vendredi soir idéal, c’est plateau télé, contre seulement 15 % qui votent pour la soirée entre amis, voilà quelques chiffres qui ressortent de l’étude menée par l’Ifop avec la Fondation Jean Jaurés. Jérôme Fourquet et Jérémie Peltier analysent les résultats de cette étude et pointent que « la tendance à « chiller », comme l’épidémie de flemme, a généré de nombreuses opportunités de marché bien comprises par les enseignes ».
La livraison de repas à domicile plébiscitées par les plus jeunes
Depuis la crise sanitaire, le « marché de la flemme » s’est structuré a monté en puissance, développent les sociologues. En 2021, 52 % des Français se sont fait livrer un repas au moins une fois dans l’année, dont 23 % au moins une fois par mois. Seulement 25 % des plus de 65 ans se sont fait livrer un repas sur l’année 2021, contre 60% parmi les 35-49 ans, et 78% auprès des moins de trente-cinq ans (dont près d’un sur deux commande un repas à domicile au moins une fois par mois). Un phénomène qui n’est pas cantonné aux grandes métropoles puisque l’on apprend dans l’étude qu’il y a 90 livreurs Uber Eats à Châteauroux, tandis que dans les zones rurales non desservies, ce sont les distributeurs de pizzas qui rencontrent un certain succès.
Moins motivés pour cuisiner
« Pour ce qui est des repas de la semaine, il semblerait que l’engouement pour le fait-maison, observé durant les confinements, ne soit plus autant de saison » estiment les sociologues, et que pour la soirée « Netflix and Chill », ce sont les plats tout prêts à réchauffer au micro-onde qui sont recherchés. Les Pasta Box verraient d’ailleurs leurs ventes rebondir, d’autant plus qu’elles font figure d’alternative économique en cette période de crise.