F&L : les tensions restent vives au BRM
Rejet du budget 2004, de ceux des sections, de l’extension de règle : l’assemblée générale 2004 du comité de bassin des fruits et légumes Rhône Méditerranée, qui s’est tenue mardi dernier à Avignon, ressemble à s’y méprendre à celle de l’an dernier. Comme en 2003, le BRM se trouve dans une situation de blocage total, ainsi que les sections régionales produits - à moins de fonctionner sur leurs réserves- et par extension, les sections nationales. La sanction paraît lourde, car le BRM a tenu les engagements pris l’an dernier de limiter ses dépenses et de réduire ses coûts de fonctionnement.
Le budget du BRM, de 8,7 Meurs en 2002 est passé à 4,4 Meurs. Malgré un léger déficit (1873 euros), le résultat BRM + sections de bassins frôle les 57 000 euros. Le mécontentement des organisations de producteurs (OP) s’est focalisé une nouvelle fois sur les actions en justice menées par le BRM à l’encontre de deux OP, Roussillon Méditerranée et les Vergers de Valence qui s’opposent sur plusieurs points du règlement de fonctionnement du comité.
Le conflit avec les OP coûte très cher
Les réserves constituées par les sections et le BRM à la demande du Commissaire aux comptes, atteint des « sommes alarmantes, dépassant le million d’euros, pour des procédures dont l’issue est incertaine » selon un Président d’OP. « Les réductions d’effectif et de charges sont effacées par les 100 000 euros d’honoraires d’avocat. Nous ne pouvons admettre que le comité continue d’empiler les frais et les réserves alors que tant d’exploitations sont en difficulté. Nous ne voterons pas le budget car nous considérons que l’Etat est responsable de cette situation et doit en assumer les conséquences» a ajouté un autre. « Sans cela, convient Jean Louis Gallin Martel, directeur du BRM, nous aurions pu baisser les cotisations de 19%, mais nous devons nous mettre en position de régulariser la situation. »
Quant aux honoraires d’avocat, Laurent Favel s’est engagé « à rendre des comptes et assume le choix d’un appui juridique à la hauteur des problèmes rencontrés. » Une pierre d’achoppement qui masque mal un malaise plus profond entre le BRM et différents « courants». Ce qui ne les empêche pas de se retrouver sur certains points.
Une motion pour la modification des modalités d’application de l’OCM (en particulier sur les contrôles à posteriori) a été adoptée ainsi que les modifications statutaires. Désormais, le syndicalisme qui détient 1/3 des voix ne pourra plus se prononcer sur les résolutions concernant le financement du BRM et des cotisations sections. Cette décision devrait être reprise par l’ensemble des comités afin d’harmoniser leurs statuts. Pour le reste, une nouvelle assemblée générale est annoncée …pour le 5 mai.