Fipronil : peu d’œufs consommés en France sont concernés
Cinq fabricants français d’ovoproduits ont importé du Benelux des œufs contaminés au fipronil, selon le bilan diffusé ce matin par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Ces industriels sont situés dans la Vienne, le Maine-et-Loire, le Pas-de-Calais, le Nord et le Morbihan, est-il précisé, alors que des enquêtes de traçabilité sont en cours pour identifier la destination des lots. Parmi ceux-ci, Igreca, basé dans le Maine-et-Loire, déclare avoir « identifié les lots de produits finis » fabriqués à partir d’œufs contaminés. Leur volume se limite à 30 000 œufs, nombre qu’il invite à comparer aux 4,5 millions cassés quotidiennement. Samo, filiale de Pampr’œuf située dans la Vienne, signale pour sa part huit lots contaminés, d’un poids total d’environ 5 tonnes, sur une cinquantaine de tonnes produites à partir d’œufs des Pays-Bas (et que l’entreprise assure avoir retirées « par précaution »). Le ministère indique qu’il mettra en ligne quotidiennement un « état précis de l’évolution de la situation » sur le site www.agriculture.gouv.fr. La France est moins exposée à cette crise que ses voisins, explique Philippe Juven, président du Comité national de promotion de l’œuf (CNPO) parce qu’elle est « presque autosuffisante ». Ovoteam (groupe Avril), le plus important producteur français d’œufs et d’ovoproduits, déclare ne pas importer d’œufs ni du Benelux ni d’Allemagne - l’entreprise échappe dès lors à la contamination. De son côté PEP s'affirme « très attentif aux évolutions de l’affaire comme tous les professionnels de la filière », mais « non concerné par l'alerte à ce stade, considérant les informations communiquées par les autorités ». « Nous continuons de mener les investigations nécessaires pour déterminer si nous avons pu être victimes de cette fraude, dit l'industriel à ses clients. Nous vous tiendrons informés en cas d’évolution. »