Équilibrer les comptes
La réforme du financement des abattoirs publics, effective dès cette année, passe presque inaperçue dans le marathon du classement sanitaire. Elle ouvre pourtant une nouvelle ère. Les exploitants vont pouvoir disposer de la « redevance d’usage » pour procéder aux investissements nécessaires. Ils vont rapprocher leur mode de gestion de celui des abattoirs privés. Les usagers ne peuvent empêcher une nécessaire augmentation. Ils ne s’engagent désormais plus sur la base de la taxe d’usage, qui disparaît, mais sur la réalité économique.
Cependant, les municipalités propriétaires ne peuvent plus accorder de subventions directes. Selon la FNICGV, la Région a un rôle capital à jouer dans l’investissement. C’est la collectivité la plus à même de lever des fonds européens (FEADER) ; à condition que la prestation d’abattage figure dans ses priorités et qu’elle maintienne une ligne budgétaire nécessaire au cofinancement européen. La prochaine mise en place de l’Observatoire économique des abattoirs, en remplacement du plan national et de la commission d’équipement, promet une meilleure visibilité aux décideurs.