Epices : la qualité s’améliore mais des anomalies persistent
L’enquête réalisée en 2019 par la DGCCRF constate une amélioration « assez sensible » de la qualité des épices, avec toutefois des disparités importantes.
L’enquête réalisée en 2019 par la DGCCRF constate une amélioration « assez sensible » de la qualité des épices, avec toutefois des disparités importantes.
La DGCCRF a réalisé entre juillet et octobre 2019 une enquête pour évaluer la qualité des épices vendues sur le marché français. Poivre, paprika et piment, cumin, curcuma, safran et origan ont été particulièrement ciblés.
Effectuée dans le cadre d’un plan de contrôle européen, cette enquête a permis de constater une amélioration « assez sensible » de la qualité de ce type de produits, avec toutefois « des disparités importantes » selon les épices.
219 visites d’établissements ont été réalisé, pour 138 prélèvements analysés. Les contrôles ont montré qu’un quart des établissements contrôlés présentaient des anomalies notamment :
- des tromperies sur la composition des produits - style ou étamines en substitution partielle des stigmates pour le safran, présence de pédoncule broyé pour les paprikas, renforcement de la coloration par un colorant dit « exogène » (catégorie d’additifs dont l’emploi n’est jamais autorisé dans les épices),
- non-respects des règles d’étiquetage et de présentation des produits (par exemple l’utilisation de la dénomination « poivre » alors qu’il ne s’agissait pas de baies du genre piper nigrum)
- défauts de traçabilité (épices se réclamant d’une AOP sans y avoir le droit) ;
Bien que le taux d’anomalies soit plus faible que celui constaté en 2016 (26,4% en 2019 contre 50% précédemment), la DGCCRF indique que certaines d’entre elles persistent.
C’est le cas notamment de la présence de matières étrangères ou de substances de charge, ou de colorants exogènes, ou encore de défauts d’étiquetage (notamment pour ce qui concerne des substances pouvant avoir un effet allergène). Certains produits présentent un taux d’anomalie plus important, vraisemblablement en raison de leur coût particulièrement élevé (par exemple, seuls 15% des prélèvements de safran étaient conformes) et continuent donc à faire l’objet d’une surveillance soutenue de la part de la DGCCRF.
La direction générale des fraudes estime qu’il est nécessaire de maintenir une pression de contrôle permanente et de poursuivre, en parallèle, la sensibilisation des opérateurs à leurs obligations.
Lire aussi : [Infographie] Origine et répartition des importations européennes d'épices