Céréales
Entre déconfinement et bonnes conditions climatiques
Les prix ont peu évolué sur la quinzaine, mais des inquiétudes se font sentir concernant les conditions de culture. La parution du rapport de l’USDA le 12 mai a généré beaucoup d’attentisme.
Les prix ont peu évolué sur la quinzaine, mais des inquiétudes se font sentir concernant les conditions de culture. La parution du rapport de l’USDA le 12 mai a généré beaucoup d’attentisme.
Période du 28 avril au 12 mai. Les cours du blé tendre français ont reculé depuis la dernière édition pour remonter et retrouver leur niveau observé le 27 avril. Les récentes pluies en France ont pu rassurer une partie des opérateurs. Selon le dernier bulletin Céré’Obs de FranceAgriMer arrêté au 4 mai, les conditions de culture « bonnes à très bonnes » sont stables pour le blé tendre et pour l’orge d’hiver sur la semaine à respectivement 57 % et 53 % (contre 79 % et 75 % l’an passé).
D’autres régions céréalières ont connu des averses bienvenues (zone mer Noire) ou en prévoient (Oklahoma et Kansas) participant à une détente du marché. Les prix de la céréale ont toutefois repris le chemin de la hausse à l’entrée et à la sortie du long week-end du 8 mai précédant le début de déconfinement en France. Les cours de l’orge fourragère ont suivi ceux du blé tendre, mais n’ont pas rattrapé la baisse enregistrée et s’affichent en retrait sur la quinzaine.
L’activité du marché des grains français reste concentrée sur les zones portuaires, l’industrie intérieure étant ralentie par le confinement. Il sera intéressant de voir son évolution dans les jours qui viennent, la date du 11 mai étant maintenant passée.
Par ailleurs, la parution du rapport de l’USDA sur l’offre et la demande le 12 mai a généré de l’attentisme, des éléments importants étant attendus. Production, stocks et besoins mondiaux pour la prochaine campagne y seront abordés. Sont notamment attendues des révisions de production à la baisse en blé pour les zones UE et mer Noire en raison des conditions sèches observées il y a encore quelques semaines.
Du côté du maïs, les cotations se sont montrées très stables sur le marché physique français ces quinze derniers jours, alors que le contrat sur le marché à terme de Chicago a progressé. Selon le bulletin Céré’Obs de FranceAgriMer, les semis de maïs étaient réalisés sur 77 % des surfaces au 4 mai.
Quelques éléments fondamentaux
L’USDA a estimé la production de blé du Kazakhstan 2020-2021 à 13,5 Mt (11,4 Mt en 2019). L’exportation atteindrait 6,7 Mt (6 Mt). En orge, le pays engrangerait 3,9 Mt (3,8 Mt). L’organisme attend également une production de blé canadienne 2020-2021 à 33,8 Mt (blé dur compris, contre 32,3 Mt) avec des exportations à 24 Mt (+ 8 %). La production d’orge pourrait atteindre 10,2 Mt en 2020-2021 (10,4 Mt en 2019-2020), avec des exportations prévues à 1,9 Mt (1,8 Mt). Enfin, la production de maïs est attendue à 13,8 Mt en 2020-2021 contre 13,4 Mt un an plus tôt. Les exportations tomberaient à 1 Mt, le plus bas niveau depuis six ans.