International
En Turquie, la filière bovine en crise
La Turquie subit une forte inflation depuis six mois et la nouvelle politique monétaire du président turc Recep Tayyip Erdogan. Les chiffres divergent selon les sources allant de 62 % à 142 % sur l’année. Conséquence, de nombreux Turcs cessent de consommer la viande rouge, devenue inaccessible pour plus de 60 % d’entre eux, selon une enquête relayée par Courrier International. Les filières bovines sont aussi mises à mal par l’envolée des coûts de production encore plus prononcée en Turquie qu’ailleurs du fait des taux de change.
Les effectifs de bovins allaitants ont été divisés par deux, les exploitants perdant trop d’argent et craignant que le gouvernement n’autorise davantage d’importations de viande pour réguler les prix intérieurs, ce qui n’est actuellement pas le cas. Les engraisseurs sont aussi confrontés à des manques d’aliment puisqu’ils s’approvisionnaient en origine mer Noire (Russie et Ukraine). Les importations de bovins vifs pourraient bondir de 30 % en 2022 selon l’USDA pour détendre un peu le marché, en provenance d’Uruguay, de Hongrie et de République tchèque. La production de viande du pays pourrait se maintenir du fait de la forte décapitalisation du cheptel laitier, la production de lait étant aussi plombée par les coûts de production.