Restauration d’entreprise
Elior se renouvelle pour se relever en entreprise
Au cœur d’un laboratoire éphémère, Elior a présenté le 26 octobre son offre de restauration collective réinventée afin de s’adapter au nouveau contexte de consommation et retrouver des volumes perdus en raison de la crise sanitaire.
Le 26 octobre, la branche restauration d’entreprise d’Elior présentait au sein d’un laboratoire éphémère une dizaine d’innovations destinées à pallier les pertes enregistrées depuis le début de la crise sanitaire et à répondre à de nouvelles attentes de consommation pour des salariés soit télétravailleurs soit lassés des traditionnelles cantines d’entreprises.
C’est dans un contexte inédit que le groupe réinvente son offre, après avoir subi une chute de près de 40 % de son activité en septembre. « Nous sommes dans un climat délicat de crise sanitaire et de tension économique chez tous nos clients. La crise a percuté très violemment la restauration d’entreprise à Elior. En septembre, nous étions en baisse de 50 % de notre activité avec les entreprises du tertiaire et d’environ 30 % avec les industriels. La reprise est lente depuis le déconfinement », confie Frédéric Galliath, directeur général d’Elior Entreprises France. Le groupe estime que même en sortie de crise, le télétravail va se généraliser de manière durable chez ses clients et veut leur proposer des solutions adaptées.
La crise a percuté très violemment la restauration d’entreprise
Clients et prospects étaient donc invités à découvrir les nouveaux projets du groupe baptisés Chaud bouillant, Chefs & Go, L’Escale ou encore Petite Brigade. Ce sont tous des projets pilotes qui sont déjà testés dans une dizaine de restaurants. Le déploiement reste à venir. Parmi ces nouvelles solutions, une est dédiée aux télétravailleurs. Le groupe de restauration a passé un partenariat avec i-Lunch pour les livrer à domicile une fois par semaine de plusieurs repas et/ou d'un panier de produits frais et d’épicerie. Les autres nouveautés sont davantage orientées sur une consommation nomade et à toute heure.
Ainsi, Elior propose en partenariat avec Bonduelle l’installation du robot à salades Cabaletta lancé par le groupe nordiste il y a plus d’un an. Il offre au convive la possibilité de composer lui-même sa salade parmi dix-neuf ingrédients et deux sauces d’accompagnement. Dans le même esprit, Petite Brigade est une cantine 2.0, développée avec Room Saveurs (groupe Fleury Michon). Elle permet aux salariés de commander des plats frais préparés dans un atelier culinaire qui seront disponibles en click and collect ou dans un frigo connecté.
Toucher de nouveaux marchés, notamment les PME
Enfin, le self restera une des premières propositions du groupe qui réinvente son utilisation. L’offre baptisée Chaud Bouillant permet au consommateur de commander son repas via l’application TimeChef et de choisir son heure de retrait dans l’espace dédié. Il peut ensuite le consommer sur place ou ailleurs. Les restaurants d’entreprise d’Elior deviennent ainsi des cuisines de proximité qui alimentent de nouveaux sites de consommation. Car Elior ambitionne également de toucher de nouveaux marchés, notamment les PME. « Nous pourrons être capables demain de décentraliser la production. En accord avec nos clients, nous utiliserons leur cuisine sous-exploitée pour livrer d’autres clients à proximité », conclut Paul Quipourt, directeur de la transformation d’Elior France.
Le groupe de restauration réduit la voilure
Début octobre, Elior annonçait la suppression de 1 888 postes en France dans sa branche dédiée à la restauration d’entreprise. Cette réorganisation va toucher 1 260 sites de restauration exploités par ses filiales Elior Entreprises et Arpège. Elior tentera de « proposer un reclassement aux collaborateurs concernés » vers ses autres activités, et estime « à plus de 1 000 le nombre de postes potentiellement disponibles dans l’année à venir », précise Frédéric Galliath, directeur général d’Elior Entreprises France, cité dans un communiqué publié le 1er octobre. Le groupe anticipe toujours une baisse d’activité de 20 % en sortie de crise, la restauration d’entreprise devant rester durablement affectée par les changements de mode de travail.