El Niño va perturber la chaîne alimentaire mondiale, selon Coface
Les prévisions de Coface font état de fortes incertitudes en 2024 pour certaines matières premières agricoles comme les céréales, le sucre, l’huile de palme ou les agrumes à moyen terme, conséquences du phénomène météorologique El Niño.
Les prévisions de Coface font état de fortes incertitudes en 2024 pour certaines matières premières agricoles comme les céréales, le sucre, l’huile de palme ou les agrumes à moyen terme, conséquences du phénomène météorologique El Niño.
Le phénomène météorologique El Niño, qui devrait faire son retour au second semestre 2023, devrait avoir des conséquences « particulièrement visibles en 2024 » sur le secteur agricole et notamment sur les matières premières telles que les céréales, le sucre, l’huile de palme et les agrumes, estime Coface dans un communiqué. El Niño entraîne des vagues de chaleur et de sécheresse, amplifiant les effets déjà négatifs du changement climatique notamment en Asie-Pacifique, en Afrique du Sud et de l’est et sur le continent américain. L’Europe est épargné par ces perturbations, tout comme l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient.
Dans un contexte de perspectives #économiques mondiales incertaines, nos inquiétudes sur les commodités agricoles se sont confortées. En effet, plusieurs éléments vont continuer de peser sur la production #agricole...
— Coface France (@Coface_France) July 3, 2023
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Le Brésil (1er producteur mondial de canne à sucre, de soja, de café et d’orange), l’Inde (2ème producteur mondial de riz, blé, canne à sucre, pomme de terre), l’Indonésie (1er producteur d’huile de palme, 3ème producteur mondial de riz), ou encore l’Australie (4eme producteur mondial d’orge et de colza) devraient être particulièrement exposés et voir leurs rendements agricoles baisser. « De moins bonnes récoltes mettront sous pression les chaines de valeurs agroalimentaires dans leur ensemble et 2024 devrait être une année de très fortes tensions entre offre et demande pour le secteur », anticipe Coface. Les « perturbations vont à la fois dégrader les productions des grands exportateurs et de poids lourds sur le plan démographique supposés autosuffisants sur le plan alimentaire (Chine, Inde) », s'inquiète le spécialiste de l’assurance-crédit et de la gestion des risques. La tension sur les approvisionnements devrait ainsi être double, avec d'un côté des prix alimentaires sans surprise qui devraient augmenter en 2024 et de l’autre des pays dépendant du secteur agricole qui subirait des pertes de revenus et d’emploi importantes.